Table of Contents

    Le service Conjoncture et Développements sectoriels réalise régulièrement un suivi de la conjoncture ayant comme objectif d’observer l’évolution récente de l’activité économique en Belgique.

    Outre un aperçu résumant les principales observations récentes, ce monitoring comprend 3 volets :

    1. Le premier volet est constitué des développements conjoncturels de l’économie belge par l’analyse de statistiques récentes des principaux indicateurs économiques tels que le PIB, l’emploi et l’inflation. Les données utilisées proviennent de Statbel, de la Banque nationale de Belgique, de l’Institut des Comptes Nationaux (ICN), d’Eurostat et de l’ONEM.

    Que retenir de l’évolution conjoncturelle de l’économie belge  pour le troisième trimestre de 2023 en glissement annuel ?

    • Le PIB de la Belgique a progressé de 1,4 %, soutenu intégralement par la demande intérieure et principalement par les investissements.
    • Les services jouent le rôle de moteur de la croissance économique en Belgique.
    • Si la production est en recul dans l’industrie manufacturière, elle progresse dans le secteur de la construction.
    • Le dynamisme entrepreneurial reste fort en Belgique malgré une croissance plus importante des entreprises radiées.
    • Le taux de chômage s’est réduit.
    • L’inflation (IPCH) continue également de s’amenuiser dans la majorité des groupes de produits mais c’est le recul marqué des prix énergétiques qui tire l’inflation vers le bas .
    1. Le deuxième volet passe en revue les échanges commerciaux, tant au niveau des principaux produits exportés que des partenaires à l’exportation et à l’importation, grâce aux données de la Banque nationale de Belgique (ICN). 

    Cette section nous apprend, par exemple, que près de deux tiers des exportations belges de biens sont destinées au marché intra-européen et que les pays voisins de la Belgique en sont les principaux débouchés. À l’extérieur de l’Union européenne, ce sont les États-Unis d’Amérique qui ont de l’importance pour les exportations belges. Enfin, la Belgique est essentiellement un pays exportateur de produits chimiques et de produits minéraux.

    1. Le troisième volet couvre les prévisions de croissance à court terme pour la Belgique et les principales zones économiques. Elles sont fournies sous la forme d’un tableau synthétique. Pour ce faire, les données du Bureau fédéral du Plan sont utilisées pour la Belgique, tandis que celles émanant des organismes internationaux tels que le FMI sont utilisées pour les autres zones économiques.

    La croissance économique belge devrait ralentir en 2023 pour la deuxième année consécutive ; cependant, une accélération devrait se produire en 2024. En revanche, après avoir connu des niveaux records en 2022, l’inflation s’amoindrirait une première fois en 2023 et une deuxième fois en 2024.

    Contexte

    La Belgique est l’un des six pays fondateurs de l’Union européenne. En plein cœur de l’Europe de l’Ouest, sa position constitue sans aucun doute un aspect essentiel pour son économie. Bruxelles, sa capitale, accueille un grand nombre d’institutions européennes et internationales.

    La Belgique est par nature une petite économie ouverte : « petite » par son produit intérieur brut (PIB à prix courants) de 554 milliards d’euros en 2022, représentant 3,5 % du PIB de l’Union européenne (UE27 ; 15.906,4 milliards d’euros), ou 4,1 % du PIB de la zone euro (13.423,9 milliards d’euros), et « ouverte » par son degré d’ouverture de 96,5 % (87,0 % en 2021).

    Composition et infrastructure de la Belgique

    La Belgique est divisée en trois régions : la Région de Bruxelles-Capitale, la Région flamande et la Région wallonne. Sa population est répartie en trois groupes linguistiques (les néerlandophones, les francophones et les germanophones), c’est pourquoi le pays comprend également trois communautés : la Communauté flamande, la Communauté française et la Communauté germanophone.

    La Belgique est dotée d’une infrastructure de communication hautement développée dans l’ensemble du pays et de l'un des réseaux de télécommunications à large bande les plus développés d'Europe. La Belgique possède donc un large éventail de modes de transport et d'infrastructures. Par exemple, elle possède un réseau de routes principales, de voies ferrées et de voies navigables. Le pays dispose aussi d’aéroports internationaux (Bruxelles, Liège, Charleroi, Ostende, Anvers et Courtrai) et de ports maritimes (Anvers, Zeebrugge, Gand et Ostende).

    Population

    La Belgique présente une superficie de 31.000 km² et compte près de 11,7 millions d’habitants au 1er janvier 2023, dont 50,7 % de femmes et 49,3 % d’hommes. Avec près de 1 %, l’accroissement de la population observé entre 2022 et 2023 est largement supérieur au taux de croissance habituel (0,5 %) en raison principalement du solde migratoire international positif à la suite de la guerre en Ukraine. Comme le montre le graphique de la pyramide des âges, la population est vieillissante en Belgique. Avec les Pays-Bas, notre pays est l’un des plus densément peuplés d’Europe.

    Création de valeur ajoutée

    L’économie belge, comme toute économie moderne et industrialisée, est caractérisée par l’importance grandissante des services. En 2022, les services marchands (incluant le commerce de gros, le commerce de détail, les activités financières et d’assurance) représentaient 55,6 % de la valeur ajoutée brute totale, contre 14,1 % pour l’industrie et 5,3 % pour la construction. La part restante est répartie entre les services non marchands (y compris les soins de santé ; 21,3 %), l’énergie (2,9 %), les industries extractives (0,7 %) et l’agriculture (0,1 %).

    Malgré une part relative moindre, l’industrie manufacturière est essentielle pour l’économie belge car, en plus de générer une part importante de services marchands, elle crée de la valeur ajoutée et satisfait la demande étrangère grâce aux exportations.

    Secteurs clés de l’industrie belge

    En 2022, les secteurs clés de l’industrie belge sont :

    • l’industrie pharmaceutique (19,2 % du total de la valeur ajoutée),
    • l’industrie chimique (15,1 %),
    • les industries alimentaires et de boissons (13,9 %),
    • la métallurgie et la fabrication de produits métalliques (12,6 %).
    Dernière mise à jour
    29 février 2024