Note de conjoncture

Aperçu de l'économie belge - Note de conjoncture de février 2022

Éditeur
Séverine Waterbley
Auteur(s)

SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie

Date de publication

Table of Contents

    Si la croissance annuelle du PIB s’est effondrée en Belgique en 2020 (-5,7 %) à la suite de la pandémie mondiale de coronavirus, le recul du PIB en Belgique s’est toutefois montré moins prononcé que celui de l’Union européenne (27 pays ; -5,9 %) et que celui de la zone euro (‑6,4 %). La reprise de l’activité économique est observée dès 2021. Les développements conjoncturels récents montrent qu’au troisième trimestre de 2021, la Belgique a connu une hausse de son PIB de 4,9 % à un an d’écart, soit à un rythme plus faible qu’au trimestre précédent (+15,1 % à un an d’écart). À la fois la demande intérieure hors stocks et les exportations nettes ont participé à cette reprise du PIB.

    Les services constituent à l’accoutumée le principal moteur de la croissance économique belge. En 2020, ce sont eux qui ont majoritairement contribué au recul de l’activité économique.

    L’indice de production dans l’industrie manufacturière a nettement reculé en 2020 pour repartir à la hausse en 2021. À l’exception de la construction, les secteurs industriels pris dans leur ensemble ont dépassé, en 2021, leur niveau d’avant crise, tout comme le secteur de l’énergie.

    La démographie des entreprises s’est encore montrée vigoureuse en 2021, avec un plus grand nombre de créations que de cessations d’entreprises et un solde net de 43.839 unités, soit le plus grand solde net observé sur la période 2017-2021. Si le dynamisme entrepreneurial s’observe encore  au quatrième trimestre de 2021, avec un solde net de « créations-cessations » positif (9.772 unités), ce solde s’est toutefois amoindri en glissement annuel (193 unités de moins) et ce, malgré une légère détérioration des cessations par rapport à la période correspondante de 2020.

    Dans son ensemble, 2020 s’est avéré une année défavorable sur le marché de l’emploi, le taux d’emploi s’est inscrit à la baisse et les taux de chômage ont augmenté, tant le chômage total que celui des jeunes de moins de 25 ans. Seule le taux de chômage des jeunes a poursuivi sa détérioration au troisième trimestre de 2021 (en glissement annuel). En effet, le taux de chômage des jeunes s’est monté à 19,2 % (contre 18,0 % un an auparavant). Quant au taux de chômage total, il s’est légèrement amélioré au troisième trimestre de 2021 et a atteint 6,4 % (contre 6,6 % un an plus tôt). Le taux d’emploi a quant à lui augmenté au troisième trimestre de 2021, atteignant 66,4 % (contre 65,1 % un an plus tôt),

    Après une année 2020 marquée par un net ralentissement de l’inflation à la suite, notamment, de l’effondrement des prix du pétrole sur les marchés mondiaux, les prix à la consommation mesurés par l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) ont augmenté au cours de l’année 2021, passant de 0,8 % au premier trimestre de 2021 à 6,4 % au dernier trimestre de 2021. L’évolution la plus frappante concerne ici aussi les prix énergétiques qui ont crû de 22,4 % en 2021 en ligne avec la hausse des cours du pétrole et du gaz sur les marchés mondiaux. Dès lors, les prix du gaz naturel, de l'électricité et des carburants ont vivement progressé sur cette période.

    En ce qui concerne les perspectives de croissance à court terme pour l’économie belge, le Bureau fédéral du Plan indique que la reprise économique a déjà eu lieu en 2021, où la croissance s’élève à 6,1 %. La croissance belge ralentirait quelque peu en 2022 et s’élèverait à 3,0 %. Si l’indice des prix à la consommation s’affiche en hausse en 2021, la croissance importante des prix de l’énergie déjà observée en fin d’année 2021 se poursuivrait, entrainant une hausse de l’inflation estimée à 5,5 % en 2022.

    Dernière mise à jour
    22 mars 2022