""

Aperçu de l'économie belge - Note de conjoncture d'août 2022

Éditeur
Séverine Waterbley
Auteur(s)

SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie

Date de publication

Table of Contents

    La croissance annuelle du PIB a fortement rebondi en Belgique en 2021 (+6,2 %) à la suite de la reprise mondiale de l’activité économique. Le rebond du PIB en Belgique s’est d’ailleurs montré plus prononcé que celui de l’Union européenne (27 pays ; +5,3 %) et que celui de la zone euro (+5,4 %). Au premier trimestre de 2022, la Belgique a connu une hausse encore robuste de son PIB de 4,9 % à un an d’écart, mais toutefois moindre qu’au trimestre précédent (+5,7 % à un an d’écart). Si la demande intérieure hors stocks, et plus particulièrement les dépenses de consommation privée, a contribué à cette évolution favorable du PIB, les exportations nettes ont par contre pesé sur la croissance de l’activité économique au premier trimestre.

    Les services constituent à l’accoutumée le principal moteur de la croissance économique belge. En 2021, ce sont également eux qui ont majoritairement soutenu la reprise de l’activité économique.

    L’indice de production dans l’industrie manufacturière a nettement reculé en 2020 pour repartir à la hausse en 2021. L’indice de production de l’industrie hors construction et celui du secteur énergétique ont tous les deux dépassé, en 2021, leur niveau d’avant crise, à l’inverse de celui de la construction. Les données du premier trimestre de 2022 montrent une nette reprise dans la construction.

    La démographie des entreprises s’est encore montrée vigoureuse en 2021, avec un plus grand nombre de créations que de cessations d’entreprises et un solde net de 43.839 unités, soit le plus grand solde net observé sur la période 2017-2021. Le dynamisme entrepreneurial s’observe encore au premier trimestre de 2022, avec un solde net de « créations-cessations » positif (22.146 unités), ce solde s’est accru en glissement annuel de 13.247 unités et représente le plus grand solde net observé depuis le premier trimestre de 2017.

    Dans son ensemble, l’année 2021 s’est révélée contrastée sur le marché de l’emploi : si le taux d’emploi s’est inscrit à la hausse, le taux de chômage total et celui des jeunes de moins de 25 ans ont tous les deux augmenté. Au premier trimestre de 2022, le marché de l’emploi s’est amélioré, le taux de chômage et celui d’emploi connaissant une évolution favorable à un an d’écart. En effet, le taux de chômage des jeunes s’est ainsi chiffré à 14,2 % au premier trimestre de 2022 (contre 18,6 % un an auparavant) et le taux de chômage total a atteint 5,3 % (contre 6,6 % un an plus tôt). Quant au taux d’emploi, il s’est établi à 66,4 % au premier trimestre de 2022 (contre 63,6 % un an plus tôt).

    Après une année 2020 marquée par un net ralentissement de l’inflation à la suite, notamment, de l’effondrement des prix du pétrole sur les marchés mondiaux, l’inflation mesurée par l’évolution de l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) a augmenté au cours de 2021 et du premier semestre de 2022 jusqu’à atteindre 9,9 % au deuxième trimestre de 2022. Toutes les composantes de l’IPCH sont haussières mais c’est bien la composante énergétique qui tire les prix vers le haut. Avec une inflation de 64,3 % au deuxième trimestre de 2022, la composante énergétique explique plus de deux tiers de l’inflation totale. Les dernières estimations tablent sur une inflation de 8,1 % pour 2022.

    En ce qui concerne les perspectives de croissance à court terme de l'économie belge, le Bureau fédéral du Plan indique que la reprise économique a déjà commencé en 2021, avec une croissance du PIB s'élevant à 6,2 %. La croissance belge devrait ensuite ralentir pour atteindre 2,6 % en 2022.

    Dernière mise à jour
    29 août 2022