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Aperçu de l'économie belge - Note de conjoncture de novembre 2022

Éditeur
Séverine Waterbley
Auteur(s)

 

SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie

Date de publication

Table of Contents

    La croissance annuelle du PIB a fortement rebondi en Belgique en 2021 (+6,1 %) à la suite de la reprise mondiale de l’activité économique. Le rebond du PIB en Belgique s’est d’ailleurs montré plus prononcé que celui de l’Union européenne (27 pays ; +5,4 %) et que celui de la zone euro (+5,3 %). Au deuxième trimestre de 2022, la Belgique a connu une hausse de son PIB de 4,1 % à un an d’écart, mais toutefois moindre qu’au trimestre précédent (+5,3 % à un an d’écart). Si la demande intérieure hors stocks, et plus particulièrement les dépenses de consommation privée, a contribué à cette évolution favorable du PIB, il en va de même pour les exportations nettes et la variation des stocks au deuxième trimestre de 2022.

    Les services constituent à l’accoutumée le principal moteur de la croissance économique belge. En 2021, ce sont également eux qui ont majoritairement soutenu la reprise de l’activité économique.

    L’indice de production dans l’industrie manufacturière a nettement reculé en 2020 pour repartir à la hausse en 2021. L’indice de production de l’industrie hors construction et celui du secteur énergétique ont tous les deux dépassé, en 2021, leur niveau d’avant crise, à l’inverse de celui de la construction. Au deuxième trimestre de 2022, la production dans l’industrie hors construction et dans l’énergie a marqué le pas. La production du secteur de la construction évolue une nouvelle fois de manière asynchrone en enregistrant une hausse à un an d’écart.

    La démographie des entreprises s’est encore montrée vigoureuse en 2021, avec un plus grand nombre de créations que de cessations d’entreprises et un solde net de 43.839 unités, soit le plus grand solde net observé sur la période 2017-2021. Le dynamisme entrepreneurial s’est cependant affaibli au deuxième trimestre de 2022. En effet, malgré un solde net de « créations-cessations » toujours positif (9.822 unités), il s’est toutefois amoindri en glissement annuel de 4.137 unités.

    Dans son ensemble, l’année 2021 s’est révélée contrastée sur le marché de l’emploi : si le taux d’emploi s’est inscrit à la hausse, le taux de chômage total et celui des jeunes de moins de 25 ans ont tous les deux augmenté. Au deuxième trimestre de 2022, le marché de l’emploi s’est amélioré, les taux de chômage et d’emploi connaissant une évolution favorable à un an d’écart. En effet, le taux de chômage des jeunes s’est ainsi chiffré à 17,4 % au deuxième trimestre de 2022 (contre 19,4 % un an auparavant) et le taux de chômage total a atteint 5,8 % (contre 6,3 % un an plus tôt). Quant au taux d’emploi, il s’est établi à 66,0 % au deuxième trimestre de 2022 (contre 65,0 % un an plus tôt).

    Après une année 2020 marquée par un net ralentissement de l'inflation à la suite, notamment, de l'effondrement des prix du pétrole sur les marchés mondiaux, l'inflation mesurée par la variation de l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) a augmenté au cours de 2021 et des trois premiers trimestres de 2022. Toutes les composantes de l'IPCH sont en hausse, mais c'est la composante énergétique qui fait grimper les prix. Avec une inflation de 59,3 % au troisième trimestre de 2022, cette composante explique plus de la moitié de l'inflation totale. Les dernières estimations prévoient une inflation totale de 9,3 % en 2022.

    En ce qui concerne les perspectives de croissance à court terme de l'économie belge, la reprise économique a déjà commencé en 2021, avec une croissance du PIB s'élevant à 6,1 %. Cependant, le Bureau fédéral du Plan indique que la croissance belge devrait ensuite ralentir pour atteindre 2,6 % en 2022 et 0,5 % en 2023.

    Dernière mise à jour
    23 novembre 2022