Note de conjoncture

Aperçu de l'économie belge - Note de conjoncture de février 2021

Éditeur
Séverine Waterbley
Auteur(s)

SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie

Date de publication

Table of Contents

    La note de conjoncture est publiée trimestriellement. Elle se compose de différentes parties :

    • un executive summary,
    • un chapitre présentant la Belgique dans son ensemble,
    • un chapitre portant sur les développements conjoncturels récents,
    • un chapitre relatif au commerce extérieur,
    • un chapitre comparant la performance de la Belgique par rapport à celle de l’Union européenne pour plusieurs indicateurs et
    • un chapitre afférent aux prévisions de croissance du PIB.

    Les enseignements à tirer de cette édition de la note de conjoncture sont les suivants :

    Les développements conjoncturels récents montrent que la croissance annuelle du PIB était relativement bonne en Belgique en 2019 (+1,7 %, contre +1,8 % en 2018), sous l’impulsion d’une demande intérieure hors stocks vigoureuse. De plus, en 2019, la croissance du PIB en Belgique s’est montrée plus dynamique que celle de l’Union européenne (+1,5 %) et celle de la zone euro (+1,3 %). Toutefois, en 2020, l’activité économique a plongé suite à l’apparition de la Covid-19. Au troisième trimestre de 2020, la Belgique a connu un recul de son PIB de 4,3 % à un an d’écart, une diminution moins marquée que celle enregistrée au deuxième trimestre de 2020 (-13,9 %). Ce recul moindre s’explique par la reprise progressive de certaines activités économiques et par la levée de plusieurs mesures de confinement au cours de l’été. Plus particulièrement, ce sont la consommation privée, les dépenses d’investissement et les exportations nettes qui ont tiré l’activité économique vers le bas au troisième trimestre de 2020.

    Depuis 2014, les services soutiennent presque entièrement la croissance du PIB.

    L’indice de production dans l’industrie manufacturière a nettement reculé au cours des 3 premiers trimestres de l’année 2020 pris dans leur ensemble. C’est principalement le retrait observé au cours du second trimestre qui tire les résultats vers le bas sous l’effet, notamment, de l’arrêt partiel ou total de l’activité de certaines industries à la suite des mesures de confinement prises par le gouvernement pour lutter contre l’expansion de la pandémie de Covid-19.

    La démographie des entreprises s’est encore montrée vigoureuse en 2019, avec un plus grand nombre de créations d’entreprises que de cessations et un solde net de 37.546 unités, soit le plus grand solde net observé sur la période 2015-2019. Si ce dynamisme entrepreneurial s’est poursuivi au premier trimestre de 2020, les choses se sont quelque peu détériorées au deuxième trimestre de 2020 avant de s’améliorer par la suite. Ainsi, au troisième trimestre de 2020, non seulement le solde net de créations-cessations est resté positif mais il s’est amélioré en glissement annuel.

    Dans son ensemble, 2019 s’est avérée une année favorable sur le marché de l’emploi, le taux d’emploi poursuivant sa progression et les taux de chômage (le taux de chômage total et celui des jeunes de moins de 25 ans) leur diminution. A contrario, au troisième trimestre de 2020, tous les indicateurs d’emploi se sont détériorés en glissement annuel. En effet, le taux d’emploi s’est réduit, atteignant 65,1 % contre 65,8 % un an plus tôt, le taux de chômage des jeunes a atteint 17,7 % contre 13,2 % et le taux de chômage total a atteint 6,5 % contre 5,3 % un an auparavant. Rien d’étonnant compte tenu de la grave crise économique et sanitaire dont souffre la plupart des économies mondiales.

    Malgré une hausse des prix des produits alimentaires non transformés, l’inflation mesurée par l’IPCH a ralenti en 2020 (0,4 % contre 1,3 % en 2019) sous l’effet d’un recul des prix des principaux produits énergétiques et, dans une moindre mesure, d’une décélération des prix des biens industriels.

    En ce qui concerne les perspectives de croissance à court terme pour l’économie belge, le Bureau fédéral du Plan (BfP) prévoit une grande récession économique pour 2020 à la suite de la crise mondiale du coronavirus. Selon les prévisions du budget économique, le PIB diminuerait de 6,2 % en 2020 (soit moins fortement que prévu initialement). Ces chiffres restent toutefois entourés d’une grande incertitude. Par ailleurs, la reprise devrait déjà avoir lieu en 2021 où la croissance économique s’élèverait à 4,1 %.

    Dernière mise à jour
    19 mars 2021