Aperçu de l'économie belge - Note de conjoncture de juillet 2021

Aperçu de l'économie belge - Note de conjoncture de juillet 2021

Éditeur
Séverine Waterbley
Auteur(s)

SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie

Date de publication

La note de conjoncture est publiée trimestriellement. Elle se compose de différentes parties : un executive summary, un chapitre présentant la Belgique dans son ensemble, un chapitre portant sur les développements conjoncturels récents, un chapitre relatif au commerce extérieur, un chapitre comparant la performance de la Belgique à celle de l’Union européenne pour plusieurs indicateurs et un chapitre afférent aux prévisions de croissance du PIB. Les enseignements à tirer de cette édition de la note de conjoncture sont les suivants.

Les développements conjoncturels récents montrent que la croissance annuelle du PIB s’est effondrée en Belgique en 2020 (-6,3 %) à la suite de la pandémie mondiale de coronavirus qui s’est également développée dans notre pays à partir du mois de mars. Auparavant, la croissance économique belge était plutôt vigoureuse et s’élevait à 1,8 % en 2019. Si le recul du PIB en Belgique s’est montré plus prononcé que celui de l’Union européenne (27 pays ; -6,1 %), il a en revanche été moins marqué que celui de la zone euro (-6,6 %). Au premier trimestre de 2021, la Belgique a connu un recul de son PIB de 0,5 % à un an d’écart, une diminution moins prononcée que celle enregistrée au quatrième trimestre de 2020 (-4,9 %). Ce sont la consommation publique et les dépenses d’investissement qui ont tiré l’activité économique vers le haut au premier trimestre de 2021, de même que les exportations nettes. En revanche, la consommation privée et la variation des stocks ont amputé la croissance économique du premier trimestre de 2021.

Les services constituent à l’accoutumée le principal moteur de la croissance économique belge. En 2020, ce sont eux qui ont majoritairement contribué au recul de l’activité économique.

L’indice de production dans l’industrie manufacturière a nettement reculé au cours des 3 premiers trimestres de 2020 en glissement annuel. La diminution de la production a été particulièrement prononcée au deuxième trimestre de 2020 sous l’effet, notamment, de l’arrêt partiel ou total de l’activité de certaines industries à la suite des mesures de confinement prises par le gouvernement pour lutter contre l’expansion de la pandémie de Covid-19. Une reprise de la production dans l’industrie manufacturière a toutefois été observée dès le dernier trimestre de 2020 et s’est confirmée au cours des deux premiers trimestres de 2021.

La démographie des entreprises s’est encore montrée vigoureuse en 2020, avec un plus grand nombre de créations que de cessations d’entreprises et un solde net de 40.137 unités, soit le plus grand solde net observé sur la période 2016-2020. Si ce dynamisme entrepreneurial s’est poursuivi au premier trimestre de 2021, avec un solde net de « créations-cessations » positif (8.899 unités), on observe cependant, d’une part, que ce solde s’est détérioré en glissement annuel (1.040 unités de moins) et, d’autre part, que les cessations sont également en augmentation par rapport à la période correspondante de 2020.

Dans son ensemble, 2020 s’est avéré une année défavorable sur le marché de l’emploi, le taux d’emploi s’est inscrit à la baisse et les taux de chômage ont augmenté, tant le chômage total que celui des jeunes de moins de 25 ans. La détérioration s’est poursuivie au premier trimestre de 2021 (en glissement annuel). En effet, le taux d’emploi s’est réduit, atteignant 63,6 % (contre 65,1 % un an plus tôt), le taux de chômage des jeunes s’est monté à 20,0 % (contre 12,9 % un an auparavant) et le taux de chômage total a atteint 6,8 % (contre 5,1 % un an plus tôt).

Après une année 2020 marquée par un net ralentissement de l’inflation à la suite, notamment, de l’effondrement des prix du pétrole sur les marchés mondiaux, les prix à la consommation mesurés par l’IPCH ont accéléré au cours des deux premiers trimestres 2021. L’évolution la plus frappante concerne ici aussi les prix énergétiques qui ont crû de plus de 18 % au deuxième trimestre de 2021 en ligne avec la hausse des cours du pétrole sur les marchés mondiaux.

En ce qui concerne les perspectives de croissance à court terme pour l’économie belge, le Bureau fédéral du Plan a indiqué un recul de l’activité économique de l’ordre de 6,3 % en 2020 à la suite de la crise mondiale du coronavirus. Toutefois, la reprise économique devrait déjà avoir lieu en 2021 où la croissance s’élèverait à 5,5 % à la suite de la reprise des activités et de l’avancement dans la campagne de vaccination. La croissance belge s’établirait à 2,9 % en 2022.

Dernière mise à jour
26 août 2021