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En cas de pénurie, le plan de délestage n’est activé par le gouvernement qu’en cas d’absolue nécessité (situation extrême) et uniquement si toutes les autres mesures préalables visant à augmenter l’offre ou à réduire la consommation électrique ne sont pas suffisantes.
Ce sont les ministres de l’Énergie et de l’Économie qui décident, la veille du jour où une pénurie doit se produire, quelle tranche de délestage sera privée d’électricité, a priori aux heures de pointe de consommation, pour éviter une panne générale du réseau.
Tenant compte des statistiques de consommation, on s’attend à ce que les coupures d’électricité durent environ 3 heures, a priori entre 17h et 20h, lors du pic de consommation journalier en hiver. Cela pourrait toutefois se produire à d’autres moments de la journée (en fonction de la consommation réelle du moment) et éventuellement pour des durées plus longues si la situation concrète l’exige.
Lors de l’annonce aux médias de la tranche concernée par le délestage (ou des tranches en cas de situation extrême) par les ministres, on communique le numéro général de la tranche (par exemple : tranche 8).
Principe de rotation des tranches de délestage
En principe, on déleste une seule tranche à la fois mais en cas de problème majeur, cela pourrait être plus. Dans tous les cas, même dans les zones sans électricité, certains utilisateurs prioritaires (essentiellement les hôpitaux généraux, les hôpitaux psychiatriques et les centres de gestion des appels d’urgence) ne sont pas délestés ou sont réalimentés en priorité.
La procédure de délestage manuel en cas de pénurie d’électricité prévoit un ordre des tranches à délester allant de la tranche 8 à la tranche 2 et reprenant ensuite à 8 jusque 2 à nouveau. La tranche 1 ne doit a priori pas servir en cas de délestage manuel dû à une pénurie. Elle est réservée aux situations de délestage automatique faisant suite à un incident soudain et mettant en danger le réseau électrique belge ou européen.
Un système de rotation des tranches est prévu si le délestage doit avoir lieu plusieurs jours de suite ou plusieurs fois au cours de périodes rapprochées. Les tranches sont délestées à tour de rôle, par ordre décroissant de numérotation. Par exemple, si nous admettons que la tranche 8 a été désignée pour le lundi et qu’il y a encore un risque de pénurie le mardi, on choisira alors de désigner la tranche 7 comme prochaine tranche à délester. Cela peut également être le cas même si la tranche 8 n’a finalement pas dû être effectivement délestée. Et si quelques semaines plus tard, il faut à nouveau envisager un délestage, cela se poursuivra par la tranche 6, puis la 5 et ainsi de suite…
Précisons toutefois que s’il fallait recourir à plusieurs périodes de délestage au cours d’une même journée, il n’y aurait pas de rotation de tranche d’un délestage à l’autre. Le principe de rotation ne vaut que pour des journées différentes, sans quoi, il serait impossible pour les autorités locales d’assurer la sécurité publique et l’aide d’urgence à la population.
Ce système de rotation des tranches est basé sur des principes susceptibles d'être modifiés à tout moment. Ce sont en définitive toujours les ministres qui décident le moment venu des tranches à délester, en fonction des conditions réelles, de l’heure à laquelle le délestage se produira et de ses modalités exactes.
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