AI 4 Belgium

Perception de l’intelligence artificielle (IA) par les Belges

Éditeur
SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie
Date de publication

En dépit du fait que des applications reposant sur les technologies d’IA sont de plus en plus répandues et donc utilisées par la population dans la vie de tous les jours, la majorité de celle-ci n’en a probablement pas conscience ou n’a qu’une vague connaissance de l’IA et des enjeux qui y sont liés. Dans ce contexte, le SPF Economie a fait réaliser début 2019 un sondage sur la perception, les attentes et les craintes de la population par rapport à l’IA (*). La population a été interrogée sur 5 thématiques principales :

  • la perception (connaissance et attitude) quant à l’IA,
  • l’impact perçu de l’IA dans la vie quotidienne,
  • l’impact perçu sur le travail et l’emploi,
  • le rôle du gouvernement (au sens générique) dans la poursuite de l’implémentation de l’IA,
  • l’incidence sur l’inégalité.

Perception

71 % des Belges ont déjà entendu parler de l’IA bien que les connaissances de ce concept restent limitées. En général, l’IA est perçue comme une évolution positive pour la société par 72 % des Belges. Les personnes ayant déjà entendu parler de l’IA sont naturellement plus convaincues par sa contribution positive à la société.

Impact dans la vie quotidienne

La population attache beaucoup d’importance aux applications susceptibles d’améliorer la qualité de vie, principalement dans le domaine de la médecine et de la science. Les applications destinées à réduire les erreurs humaines et les accidents dus à des humains ainsi que celles destinées à faire réaliser par des robots des tâches difficiles ou dangereuses font également partie des priorités pour les personnes interrogées. Si l’IA est perçue comme une évolution positive, elle suscite néanmoins des inquiétudes particulièrement en ce qui concerne la protection de la vie privée et la sécurité des données personnelles (85 %), la diminution de l’utilisation du bon sens humain (85 %) et des interactions humaines (83 %). 56 % de la population est disposée à partager des données médicales via des applications d’IA tandis que 62 % est disposée à transporter sa famille dans une voiture autonome.

Impact sur le travail et l’emploi

61 % de la population active estime que l’IA aura un impact sur son travail et 10 % estime que c’est déjà le cas. Si les Belges actifs sont en premier lieu curieux de savoir ce que l’IA peut signifier pour leur travail, toutefois une personne active sur deux exprime un sentiment d’inquiétude (51 %). Si 72 % des Belges actifs pensent que l’IA permettra de créer de nouveaux emplois, ils sont 20 % à estimer que leur fonction disparaitra probablement au cours des 10 prochaines années.

Rôle du gouvernement

74 % des personnes estiment que le gouvernement doit prioriser la protection des citoyens vis-à-vis des risques éthiques de l’IA (discrimination, vie privée…) et 65 % estiment qu’il doit soutenir les employés et les employeurs lors de l’implémentation de l’IA sur le lieu de travail.

Incidence sur l’inégalité

L’IA est considérée majoritairement comme un facteur pouvant aggraver les inégalités entre les personnes hautement qualifiées et celles qui le sont moins ainsi qu’entre les personnes issues de milieux favorisés et celles qui ne le sont pas.

(*) Ce projet s’est inscrit dans le cadre de l’élaboration des recommandations des experts de la coalition AI4Belgium.

Dernière mise à jour
2 août 2019