Monitoring Brexit - décembre 2019

Monitoring Brexit : Impact sur l'économie belge - note de synthèse décembre 2019

Éditeur
Regis Massant
Auteur(s)

Banque nationale de Belgique, SPF Economie et Bureau fédéral du Plan

Date de publication

Table of Contents

    A la suite des résultats du référendum du 23 juin 2016, les Britanniques ont choisi de quitter l’Union européenne. La date butoir de la sortie du Royaume-Uni a été reportée au 31 janvier 2020. Le Brexit ne sera pas sans répercussions économiques même si ses effets sont difficiles à chiffrer compte tenu des incertitudes qui entourent encore les modalités concrètes de sortie et les relations futures.

    La Belgique, de par sa proximité et ses relations étroites avec le Royaume-Uni, ne restera pas indemne face au Brexit. En effet, le Royaume-Uni est l’un des partenaires commerciaux les plus importants de la zone euro et de la Belgique. Entre 2016 et 2018, la part du Royaume-Uni dans le total des exportations de biens de la Belgique s’est élevée en moyenne à 7,1 % (concept national) et celle des importations à 4,6 %. La part du Royaume-Uni, dans le total des flux commerciaux de services de la Belgique s’est quant à elle élevée en moyenne à 8,6 % pour les exportations et 9,5 % pour les importations. Outre la question des exportations et des importations, les intérêts réciproques des deux pays sont étroitement liés, notamment en ce qui concerne les stocks d’investissements directs étrangers qui sont très importants en Belgique mais également au Royaume-Uni. Le Royaume-Uni constitue une terre d’investissements importante pour la Belgique. Pourtant, le lien financier (part du RDT issue du RU) entre la Belgique et le Royaume-Uni est plus faible qu’avec les autres pays voisins. Considérant la valeur ajoutée qui découle de la demande finale britannique, il apparaît néanmoins que le Royaume-Uni est plus important pour la Belgique que pour nos pays voisins. Le Brexit aura par conséquent un impact sur le commerce extérieur, mais aussi sur les investissements directs étrangers ainsi que sur les marchés financiers. C’est pourquoi il a été décidé de mettre sur pied une « Task force » permettant de répondre aux préoccupations des acteurs de la vie économique belge mais également d’informer le ministre via le développement et le recueil d’analyses économiques pertinentes pour les intérêts belges.

    Dans le droit fil de cette « Task Force », un Monitoring Brexit, projet commun de la Banque nationale de Belgique, du Bureau fédéral du Plan et du SPF Economie, a été réalisé en vue d’examiner l’impact du Brexit sur les économies des deux pays. Ce monitoring fait l’objet d’une actualisation trimestrielle qui est directement transmise à la ministre Muylle.

    La présente note constitue une version synthétique du monitoring habituel et comporte trois parties. La première partie présente un état des lieux des négociations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. La deuxième partie reprend les faits saillants issus de l’analyse des évolutions économiques au Royaume-Uni à partir des derniers indicateurs de court terme de nature économique, financière et commerciale ainsi que pour la Belgique principalement au travers des échanges commerciaux. La troisième partie aborde le Brexit Impact Scan ainsi que le Road Show mis en place dans le but d’informer et de préparer les entreprises au Brexit.

    La présente analyse a été clôturée le 4 décembre 2019.

    Dernière mise à jour
    12 décembre 2019