Etude sur le fonctionnement du secteur de l’exploitation de salles de cinéma en Belgique
L’étude sur le secteur NACE 5914 « Projection de films cinématographiques » relève de ce cadre. Elle a été réalisée par l’Observatoire des prix à la suite des résultats annuels de son screening horizontal des secteurs relatif au fonctionnement du marché en Belgique2. Le screening horizontal de l’exercice 2014 a en effet mis le secteur de l’exploitation de salles de cinéma en évidence pour son risque élevé d’avoir un fonctionnement du marché moins efficace. Les principaux indicateurs ayant contribué à mettre en avant ce secteur sont la forte concentration des acteurs et la grande stabilité de leur nombre dans le temps.
D’autres éléments sont également entrés en ligne de compte dans le choix de ce secteur :
- Son importance économique : le secteur a réalisé un chiffre d’affaires intérieur de 249,9 millions EUR en 2013 et a employé environ 628 personnes en ETP3. De plus, ce secteur présente un certain intérêt pour le consommateur, puisque le cinéma fait partie des principaux loisirs.
- L’actualité du secteur : dans le passé, ce secteur a fait l’objet de plaintes auprès de l’Autorité belge de la Concurrence4. En octobre 2015, une notification de concentration a ainsi été présentée dans le cadre de l’accord de principe conclu par le groupe Kinepolis pour le rachat des cinémas de la société Utopolis.
L’approche retenue pour analyser cette filière se compose de quatre parties :
La première partie de cette étude a pour objectif de décrire le fonctionnement de la filière du cinéma ainsi que la relation entre ses différents acteurs (la production de films, la distribution de films et l’exploitation de salles). Une attention particulière sera accordée aux concentrations horizontales et verticales qui caractérisent ce secteur ainsi qu’aux subsides accordés aux différents acteurs de la filière.
La deuxième partie analysera en détail le fonctionnement du secteur des exploitations de salles. L’analyse portera ainsi sur l’évolution de l’offre et de la demande cinématographique, ainsi que sur le pouvoir de négociation entre exploitants et distributeurs. Cette partie de l’étude évoquera également la modernisation et les défis futurs du secteur face au développement de produits concurrents (vidéo à la demande, sites de partage vidéo, télévision de rattrapage…).
La troisième partie traitera de l’évolution et du niveau de prix d’un ticket de cinéma ainsi que de la composition de ce prix. Une comparaison de l’évolution du prix du ticket en Belgique et au sein des principaux pays voisins sera également abordée.
La quatrième partie de l’étude portera sur la situation financière des différents acteurs de la filière, au travers d’une analyse de rentabilité, de solvabilité et de liquidité.