Tableau de bord de la compétitivité de l’économie belge - Décembre 2018
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Contexte global
Petite économie ouverte, la Belgique est plus rapidement influencée par les fluctuations de la conjoncture mondiale qu’une économie réalisant moins d’échanges.
L’analyse de nos performances (balance des opérations courantes, commerce extérieur et parts de marché) contribue à mesurer les avantages ou désavantages comparatifs de notre pays accumulés au fil des années. Par ailleurs, la part de marché des exportations de biens de la Belgique dans le total mondial s’est élevée à 1,87 % en 2017 et est donc restée stable par rapport à 2016 (1,88 %).
La composition du produit intérieur brut et l’évolution des finances publiques complètent notre évaluation du contexte général.
Compétitivité prix-coût
L’évolution favorable de la compétitivité prix-coût est importante pour préserver nos parts de marché intérieur et extérieur. Elle s’avère même primordiale dans le cas de produits identiques ou substituables. Plusieurs facteurs tels que le coût salarial, la productivité et les coûts énergétiques déterminent la compétitivité des coûts de production.
L’analyse pointe la progression du coût salarial unitaire en 2016 (+0,3 %) et en 2017 (+1,6 %), sous l’effet d’une progression plus rapide du coût salarial par rapport à la productivité. Cette évolution affecte notre compétitivité prix.
La compétitivité-prix de la Belgique et des pays limitrophes est également mise en lumière dans le tableau de bord, au travers d’indicateurs complémentaires comme la productivité totale des facteurs, les prix dans les industries de réseau, l’inflation, etc.
Compétitivité hors prix
Les prix et les coûts ne déterminent pas uniquement la compétitivité d’un pays par rapport à ses voisins, d’autres facteurs peuvent en effet l’influencer. L’innovation par exemple, stimulée entre autres par les investissements étrangers, ainsi que la digitalisation permettent d’innover et de créer de la valeur ajoutée dans de nouveaux domaines importants. La Belgique, sur ce plan, se montre plutôt « innovateur notable » en se classant après l’Allemagne et les Pays-Bas, mais avant la France. En 2016, la part des dépenses en R&D dans le PIB belge a atteint 2,49 %, ce qui reste toutefois sous les 3 % visés par l’objectif UE 2020.
Un esprit d’entreprise sain, un climat favorable aux entreprises et un bon fonctionnement des industries de réseau contribuent également à l’activité d’un pays à l’instar du facteur de compétitivité que représente le capital humain. Dans ce domaine, nous devons activer davantage notre marché du travail et surtout le diversifier dans le cadre de l’enseignement et de la formation.
Développement durable et cohésion sociale
Il est non seulement important de rechercher la croissance économique mais il faut aussi y parvenir de façon durable. L’énergie joue ici un rôle crucial : l’utilisation durable des ressources disponibles et un recours maximal à l’énergie renouvelable doivent permettre de limiter l’incidence sur le climat. Les changements climatiques déjà perceptibles n’affectent pas uniquement l’environnement mais influencent également le tissu socio-économique de notre pays.
Entre 2008 et 2016, la consommation finale d’énergie par habitant de la Belgique a légèrement baissé (-0,2 tep).
Durant cette période, la consommation de notre pays s’est élevée en moyenne à 3,2 tonnes équivalent pétrole par habitant.
Enfin, au plan social aussi, il importe de viser plus d’équilibre et d’inclusion sociale et d’accroître ainsi la prospérité.