Rapport sur la conjoncture économique dans la distribution - Juin 2021
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L’année 2020 s’est avérée être négative tant pour le commerce et la réparation de véhicules automobiles et de motocycles (G45) que pour le commerce de gros, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles (G46). En effet, tous les indicateurs d’activé et d’emploi se sont repliés en 2020 par rapport à 2019. Seul le nombre de faillite et les emplois perdus à la suite de ces faillites ont connu une évolution favorable en 2020 mais la prudence reste de mise dans l’interprétation de ces chiffres compte tenu des moratoires mis en place par le gouvernement afin de protéger certaines entreprises qui n’auraient pas été forcées de mettre la clef sous la porte sans l’apparition de la pandémie de Covid-19.
Quant au commerce de détail, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles (G47), il a connu une année 2020 relativement mitigée. Au niveau des indicateurs d’activité, alors que le chiffre d’affaires de ce secteur a poursuivi sa tendance haussière en 2020, les investissements se sont eux repliés. De sorte que 2020 peut se qualifier d’année de pic pour le chiffre d’affaires et d’année de plancher pour les investissements. Les indicateurs d’emploi se sont quant à eux détériorés e 2020. Notons néanmoins que des disparités peuvent exister entre les différentes branches du commerce de détail, certaines d’entre elles ayant été beaucoup plus impactées que d’autres par les mesures gouvernementales prises pour lutter contre la pandémie de Covid-19. En effet, la fermeture temporaire de magasins jugés non essentiels a pesé lourdement sur l’emploi en équivalents temps plein du secteur en 2020. Heureusement, des mesures de soutien ont été mises en place pour limiter les dégâts éventuels d’arrêts ou de ralentissements d’activité, de sorte que les postes de travail n’aient subi qu’une diminution relativement faible en 2020. Par ailleurs, le nombre d’entreprises déclarées en faillite ont été bien moins nombreuses qu’habituellement en 2020. Mais ici encore la prudence reste de mise dans l’interprétation de ces chiffres compte tenu des moratoires mis en place par le gouvernement
En 2020, le chiffre d’affaires des trois secteurs du commerce, soit la vente de voitures, le commerce de gros et le commerce de détail (G45-G46-G47), a reculé de 7 % pour s’établir à 568,3 milliards d’euros. Ce recul est principalement dû à une diminution des ventes dans le commerce de gros (-7,4 %) et dans le commerce automobile (-12,7 %), le chiffre d’affaires du commerce de détail ayant quant à lui progressé de 1,4 % en 2020. Le chiffre d’affaires du sous-secteur dominant dans le commerce de détail, soit le 47.1 « commerce de détail en magasin non spécialisé » dans lequel on retrouve la grande distribution alimentaire, a continué de croître même pendant la crise. Le commerce de détail de l’équipement de maison (et bricolage) et le commerce de la vente à distance ont bénéficié des mesures de confinement tandis que certains secteurs ont, par contre, connu de sérieux revers comme l’habillement dont le chiffre d’affaires s’est replié de 25 %.
Malgré la grave crise sanitaire qu’a connu notre pays, le nombre de postes de travail du secteur du commerce pris dans son ensemble n’a reculé que de 0,5 % en 2020 par rapport à 2019, passant de 506.259 à 503.843, en raison notamment des mesures de soutien mises en place par le gouvernement. Le nombre d’emplois mesuré en équivalents temps plein (ETP), qui représente mieux les prestations effectuées, a quant à lui fortement chuté sur cette même période (- 9 %). Cette détérioration de l’emploi en équivalents temps plein (ETP) s’observe dans les 3 secteurs pris séparément mais le recul est le plus prononcé dans la vente de véhicules (-12,9 %) que dans le dans le commerce de gros (-7,2 %) ou encore que dans le commerce de détail (-9,6 %). Au sein du commerce de détail (G47), tous les sous-secteurs ont affiché un recul du nombre d’ETP sur cette période.
Au cours de l'année écoulée, 73 % de la population belge a réalisé des achats en ligne. La Belgique dépasse ainsi de peu la moyenne européenne (64 %), mais reste en dessous de l’Allemagne (83 %) et des Pays-Bas (87 %).
La proportion de la population belge qui n’a encore jamais réalisé d’achat en ligne s’élève à 15 %, soit un peu moins que la moyenne européenne de 19 %, mais beaucoup plus qu’aux Pays-Bas (5 %) et en Allemagne (9%).
Les Belges réalisent relativement peu d’achat nationaux en ligne (53 %) en comparaison avec l’Allemagne (70 %) et les Pays-Bas (73 %). Ils achètent beaucoup en Europe (42 %), contre 21 % pour les Hollandais et 19 % pour les Allemands.
Le lecteur intéressé pourra trouver davantage d’informations dans le chapitre 4.4 du rapport. Celui-ci se présente sous la forme de fiches sectorielles détaillées.