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Aperçu de l'économie belge - Note de conjoncture de mai 2022

Éditeur
Séverine Waterbley
Auteur(s)

SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie

Date de publication

La Belgique, petite économie ouverte de près de 11,6 millions d’habitants, se situe en plein coeur de l’Europe de l’Ouest. En 2021, son PIB était de 507,2 milliards d’euros. L’économie jouit d’une bonne infrastructure de communication ainsi que d’une main-d’oeuvre hautement qualifiée. Du fait de son ouverture, les échanges commerciaux sont essentiels pour la Belgique. Par ailleurs, 62,3 % des exportations belges sont destinées au marché intra-européen (hors Royaume-Uni). Les pays voisins de la Belgique constituent ses principaux partenaires commerciaux. Il s’agit de l’Allemagne, de la France et des Pays-Bas. Après une année 2020 difficile, le commerce extérieur a connu une
reprise particulièrement vive en 2021. Le solde de la balance commercial s’est toutefois dégradé et le déficit a atteint près de 8,4 milliards d’euros en 2021 alors qu’il présentait encore un solde excédentaire de 1,7 milliard d’euros un an plus tôt.

Les produits principalement exportés en 2021 par les entreprises belges concernaient les produits issus des industries chimiques, mais également les véhicules et matériels de transport ainsi que les produits minéraux et les machines et appareils électriques.

En 2020, l’industrie pharmaceutique était le principal secteur de l’industrie manufacturière à créer de la valeur ajoutée, suivie par les industries alimentaires et de boissons et l’industrie chimique.

La croissance annuelle du PIB a fortement rebondi en Belgique en 2021 (+6,2 %) à la suite de la reprise mondiale de l’activité économique. Le rebond du PIB en Belgique s’est d’ailleurs montré plus prononcé que celui de l’Union européenne (27 pays ; +5,3 %) et que celui de la zone euro (+5,4 %). Les développements conjoncturels récents montrent qu’au quatrième trimestre de 2021, la Belgique a connu une hausse de son PIB de 5,7 % à un an d’écart, soit à un rythme plus rapide qu’au trimestre précédent (+5,1 % à un an d’écart). Seule la demande intérieure hors stocks a participé à cette reprise du PIB. Les exportations nettes et la variation des stocks ont par contre pesé sur la croissance de l’activité économique au quatrième trimestre.

Les services constituent à l’accoutumée le principal moteur de la croissance économique belge. En 2021, ce sont également eux qui ont majoritairement soutenu la reprise de l’activité économique.

L’indice de production dans l’industrie manufacturière a nettement reculé en 2020 pour repartir à la hausse en 2021. L’indice de production de l’industrie hors construction et celui du secteur énergétique ont tous les deux dépassé, en 2021, leur niveau d’avant crise, à l’inverse de celui de la construction. Les données du premier trimestre de 2022 montrent une nette reprise dans la construction.

La démographie des entreprises s’est encore montrée vigoureuse en 2021, avec un plus grand nombre de créations que de cessations d’entreprises et un solde net de 43.839 unités, soit le plus grand solde net observé sur la période 2017-2021. Le dynamisme entrepreneurial s’observe encore au premier trimestre de 2022, avec un solde net de « créations-cessations » positif (22.146 unités), ce solde s’est agrandi en glissement annuel de 13.247 unités et représente le plus grand solde net observé depuis le premier trimestre de 2017.

Dans son ensemble, 2021 s’est avéré une année contrastée sur le marché de l’emploi, si le taux d’emploi s’est inscrit à la hausse, le taux de chômage total et celui des jeunes de moins de 25 ans ont tous les deux augmenté. Au quatrième trimestre de 2021 le marché de l’emploi s’est amélioré, tous les taux tant de chômage que d’emploi connaissent une évolution favorable à un an d’écart.

En effet, le taux de chômage des jeunes s’est monté à 15,5 % (contre 16,6 % un an auparavant).

Quant au taux de chômage total, il s’est légèrement amélioré au quatrième trimestre de 2021 et a atteint 5,8 % (contre 6,0 % un an plus tôt). Le taux d’emploi a quant à lui augmenté au quatrième trimestre de 2021, atteignant 66,2 % (contre 64,5 % un an plus tôt), Après une année 2020 marquée par un net ralentissement de l’inflation à la suite, notamment, de ’effondrement des prix du pétrole sur les marchés mondiaux, les prix à la consommation mesurés par l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) ont augmenté au cours de l’année 2021 jusqu’à atteindre 9,1 % au cours du premier trimestre de 2022. Toutes les composantes de l’IPCH sont haussières mais c’est bien la composante énergétique qui tire les prix vers le haut. Avec une inflation de 65,9 % au premier trimestre de 2022, la composante énergétique explique plus de deux tiers de l’inflation totale.

En ce qui concerne les perspectives de croissance à court terme pour l’économie belge, le Bureau fédéral du Plan indique que la reprise économique a déjà eu lieu en 2021, où la croissance s’élève à 6,1 %, voire même 6,2 % selon les perspectives du FMI et de la Commission européenne publiées plus récemment. Selon ces institutions internationales, la croissance belge ralentirait quelque peu en 2022 et s’élèverait aux alentours de 2,0 %. Si l’indice des prix à la consommation s’affiche en hausse en 2021, la croissance importante des prix de l’énergie déjà observée en fin d’année 2021 se poursuivrait, entrainant une hausse de l’inflation estimée à 7,8 % en 2022.

Dernière mise à jour
13 juin 2022