Le cloud computing peut être décrit comme l’accès à des ressources informatiques sur demande par l’intermédiaire d’un réseau. Il est possible d’accéder aux données du cloud avec différents appareils, comme un ordinateur portable, un GSM ou un smartphone, une tablette,… De très nombreux consommateurs utilisent déjà, souvent inconsciemment, les services cloud (Gmail, Facebook, Instagram, OneDrive, …) et l’offre s’élargit de jour en jour. Afin d’être en interaction avec les autorités, le consommateur pourrait utiliser un cloud public, alors que ses données personnelles seraient enregistrées en règle générale dans un cloud privé.
Il est essentiel que le consommateur puisse utiliser cette forme de stockage de données en toute sécurité et de manière fiable et que la protection des données personnelles soit toujours garantie. Voici quelques avantages et inconvénients liés à l’utilisation du cloud computing.
Avantages pour le consommateur
- Les données enregistrées dans le cloud sont accessibles à tout moment de n’importe quel endroit à condition de disposer d’une connexion internet et d’un appareil pour s’y connecter.
- La sécurité n’est pas forcément affaiblie : faire une sauvegarde régulière (ou journalière) est impossible pour certains utilisateurs individuels. En cas de perte, de dégradation ou de vol du disque dur, les données sont toujours disponibles dans le cloud.
- Les consommateurs peuvent souvent utiliser un service cloud gratuit dont le volume de données est suffisant pour répondre à leurs besoins.
Inconvénients pour le consommateur
- Cette nouvelle manière de travailler peut donner le sentiment de perdre le contrôle des données et d’être dépendant de l’infrastructure du fournisseur de services cloud. Il faut clairement spécifier dans le contrat ce qu’il adviendra des données à la fin de celui-ci.
- Le transfert des données, hébergées par le fournisseur, peut engendrer des problèmes de sécurité et de confidentialité, par exemple en ce qui concerne le stockage de données sur des serveurs en dehors de la zone UE/EEE (Union européenne/Espace économique européen).
Les entreprises peuvent opter pour différents modèles de déploiement (privé, public, commun ou hybride) de cloud computing et choisir entre divers modèles de services, à savoir :
- L’infrastructure (IaaS ou Infrastructure as a Service) : l’entreprise achète l’accès auprès du fournisseur cloud et peut ainsi profiter, à tout moment, de la puissance de calcul, de l’espace de stockage et de la vitesse de communication dont elle a besoin.
- La plateforme (PaaS ou Platform as a Service) : l’entreprise achète auprès du fournisseur cloud un accès à une plateforme de développement. Il s’agit d’un environnement spécifique dans lequel l’entreprise peut concevoir et tester des applications qui tournent sur cette plateforme ou sur une installation similaire. La plateforme (middleware) définit les standards qui permettront de s’adresser de manière large et interopérable à de nombreux clients et d’élargir leur choix en matière de logiciel.
- Le software (SaaS ou Software as a Service) : l’entreprise achète une application complète et opérationnelle à laquelle l’utilisateur accède au moyen de son navigateur Web ou d’un autre logiciel client. Cette solution diminue le nombre d’installations de software sur chaque appareil du client, voire les rend inutiles.
Il est possible de conclure différents contrats avec plusieurs fournisseurs pour chaque modèle de service. Si le cloud computing est implémenté correctement, il permettra non seulement de réduire les dépenses en matière de technologies de l’information et de la communication (TIC), mais également d’augmenter la productivité. Par conséquent, l’économie en sera plus forte et des emplois pourront être créés.
L’utilisation du cloud computing engendre aussi bien des opportunités (avantages) que des risques (inconvénients). Vous trouverez ci-dessous un certain nombre de ces avantages et inconvénients.
Avantages pour les entreprises
- L’efficacité des coûts augmente grâce à la réalisation d’économies d’échelle et à l’utilisation d’interfaces standardisées.
- En utilisant de nouveaux centres de traitement de données (datacenter) moins énergivores, la consommation d’énergie peut être considérablement réduite.
- L’entreprise peut se focaliser sur ses activités principales : ses clients et l’efficacité de son personnel.
- Les coûts deviennent opérationnels et sont liés à la performance et à l’activité réelle de l’entreprise.
- Il y a un gain de temps, étant donné que l’entreprise ne doit plus installer de logiciels sur son (ses) propre(s) serveur(s) et qu’elle n’a donc pas besoin de compétences spécifiques pour installer et paramétrer les applications.
- Le sentiment de sécurité est renforcé dans le cas des PME et des utilisateurs individuels qui ne font pas de backup journalier de leurs données. En cas de perte, de détérioration ou de vol de disque dur, les données restent toujours disponibles dans le cloud.
Inconvénients pour les entreprises
- L’incertitude actuelle relative à la législation pertinente et aux différences entre les législations nationales.
- Cette nouvelle manière de travailler peut donner le sentiment de perdre le contrôle des données et d’être dépendant de l’infrastructure du fournisseur de services cloud. Le contrat doit spécifier clairement ce qu’il adviendra des données au terme du contrat.
- Le transfert des données, hébergées par le fournisseur peut engendrer des problèmes de sécurité et de confidentialité. On peut, par exemple, penser au stockage d’informations sur des serveurs implantés en dehors de l’UE/EEE (Union européenne/Espace économique européen).
Le cloud computing au niveau belge
En 2019, parmi les individus qui ont utilisé internet au cours des trois derniers mois, 43 % (femmes 41 %, hommes 44 %) ont utilisé de l’espace de stockage sur internet à des fins privées (contre 38 % en 2018). Ce pourcentage est légèrement supérieur à la moyenne européenne de la zone UE28 (39 %).
Le Belgium Cloud est un groupe indépendant d’entrepreneurs belges qui réunit des experts TIC afin de partager et d’échanger des informations et des expertises sur le cloud et le cloud computing.
G-Cloud est un programme qui résulte d’une initiative commune entre plusieurs institutions publiques : des services publics fédéraux, des institutions de la sécurité sociale et des soins de santé... Sa mise en œuvre est déterminée par le « Cloud Governance Board ». Le G-Cloud est un cloud hybride qui utilise, d’une part, des services proposés par des sociétés privées dans des environnements de cloud public et, d’autre part, des services hébergés dans les data centers de l’Etat. La gestion du G-Cloud est assurée par l’Etat. Pour l’élaboration et le fonctionnement opérationnel, il est largement fait appel au secteur privé.
Le SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie a fait réaliser une étude sur le cloud computing dans le but d’obtenir une meilleure vision de ce phénomène. Les résultats de cette étude, intitulée « Le Cloud Computing. Une opportunité pour l’économie belge », peuvent être consultés sur notre site internet.
Le cloud computing au niveau européen
Le chiffre d’affaires du marché public du cloud au niveau européen était estimé à environ 10,4 milliards d’euros pour 2022.
En février 2020, la Commission européenne a publié sa stratégie européenne pour les données qui prévoit entre autres la création de neuf espaces communs de données : industrie et manufacture, Green Deal et écologie, mobilité, santé, finances, énergie, agriculture, administration publique, et compétences.
Cette initiative, couplée à la publication du livre blanc sur l’intelligence artificielle, fait partie de la stratégie plus large de la Commission européenne pour bâtir une Europe adaptée à l’ère numérique. Sur les cinq prochaines années, la Commission se concentrera sur 3 objectifs clés : une technologie qui fonctionne pour les individus, une économie juste et compétitive, ainsi qu’une société ouverte, démocratique et durable.
Pour offrir l’infrastructure nécessaire à ces espaces communs de données et soutenir la stratégie des données, une déclaration commune pour une fédération européenne du cloud a été signée le 15 octobre 2020 par 25 États membres dont la Belgique. Ce projet de fédération vise la mise en commun des infrastructures cloud européennes. En offrant une alternative européenne pour diminuer la dépendance aux sociétés étrangères pour divers services et infrastructures numériques, cela permettra de renforcer la souveraineté numérique européenne.
En 2020 également, à l’initiative du secteur privé, la France et l’Allemagne ont lancé le projet Gaia-X qui vise à mettre en pratique la solidarité dont il est question dans la fédération européenne du cloud. Ce projet repose sur la création de hubs Gaia-X nationaux. Le hub belge sera porté par la fédération technologique belge Agoria.