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Les technologies avancées telles que la blockchain, l’impression 3D, le big data font graduellement leur entrée dans le lexique du monde de l’entreprise mais elles sont par contre encore très peu usitées par les PME.
Vous trouverez des informations sur d’autres indicateurs liés à la digitalisation des entreprises dans les pages :
- Technologies numériques au sein des PME belges
- Intelligence artificielle
- E-commerce
- Communication numérique
- Obstacles à la digitalisation
- Cybersécurité au sein des PME belges
- Compétences numériques – une approche genrée
- Digitalisation des PME belges – une comparaison internationale
L’analyse de données
L’analyse des données est une technologie qui se répand progressivement au sein des PME : un quart d’entre elles l’utilisent. L’analyse des données peut recouvrir plusieurs types de données, telles que les données de géolocalisation issues d’appareils portables, les données générées par les médias sociaux, les données issues de dispositifs intelligents ou de capteurs (Internet of Things - IoT).
Il ressort de l’enquête réalisée en 2023 que 20 % des entreprises occupant 2 à 9 salariés pratiquent l’analyse d’au moins une source de données, en interne ou via un prestataire externe. Ce chiffre s’élève à 65 %, soit deux entreprises sur trois, pour les PME occupant plus de 50 employés. Toutes classes de taille confondues, les relevés d’opération et les données des clients (ex. : achats, lieu de résidence…) font le plus régulièrement l’objet d’analyses internes.
Les micro-entreprises se distinguent dans l’analyse de données ouvertes publiées par les autorités publiques et des données liées à la géolocalisation (en provenance d’appareils portables ou de véhicules), tandis que les entreprises de taille moyenne valorisent en priorité les données en provenance de dispositifs intelligents ou de capteurs, ou de données satellitaires.
Qu’est-ce que les big data ?
Le big data fait référence à la gigantesque masse de données numériques produites à chaque instant par les particuliers et les entreprises. Ces données proviennent de multiples sources numériques : les médias sociaux, les capteurs, le web, des fichiers audio et vidéo, des données de géolocalisation, des informations climatiques, des enregistrements d’achats en ligne, etc. Ces techniques d’analyse avancées permettent à des experts du monde académique ou professionnel de manipuler, analyser et valoriser ces données auparavant inutilisables. Les entreprises peuvent ainsi se baser sur ces analyses pour prendre des décisions et développer des nouveaux produits et services correspondant aux besoins et souhaits de leurs clients.
L’impression 3D
L’impression 3D est une technologie présente de manière très marginale au sein des PME. 8 % des entreprises de taille moyenne (50 à 249 travailleurs) et moins de 3 % des micro-entreprises (2 à 9 travailleurs) utilisent ce moyen de production. Les entreprises de 10 à 49 travailleurs occupent une place intermédiaire. Parmi les PME, l’impression 3D est utilisée principalement pour réaliser des prototypes ou modèles, qu’ils soient à usage interne ou destinés à la commercialisation.
L’impression 3D
L'impression 3D, aussi appelée fabrication additive, permet de créer un objet sur la base d’un modèle dessiné par ordinateur. L’imprimante 3D dépose la matière par couches successives jusqu'à obtenir la pièce finale. Plusieurs types de matériaux peuvent être utilisés en fonction du type d’imprimante 3D et du type de pièces à fabriquer telles que des plastiques rigides ou flexibles, du silicone ou des poudres à base de métaux.
L’impression 3D est utilisée dans de nombreux secteurs, comme les soins de santé, l'automobile, l'aérospatiale, l'art, le design et l’énergie. La fabrication additive permet aux entreprises d’assouplir leur chaîne logistique, en limitant le recours à l’entreposage et au transport de marchandises. En outre, la réduction des déchets industriels, retombées inhérentes de ce type de production, permet à cette technologie d’également contribuer à réduire l’impact environnemental des entreprises.
Les robots industriels et de service
Les robots industriels et robots de services sont encore très peu utilisés en 2022 par les micro-, petites et moyennes entreprises. Toutefois, une tendance à utiliser des robots industriels ou de services semble émerger auprès des entreprises de taille moyenne (50 à 249 travailleurs), dont 17,8 % déclarent utiliser ce type d’outils. Ce pourcentage est par contre nettement plus bas pour les petites et micro-entreprises (respectivement 7,9 % et 2,3 %).
Les principales raisons invoquées pour l’usage des robots industriels ou de services sont :
- la volonté d’assurer la précision et la qualité des produits et des processus (respectivement 6,2 % et 15,8 % pour les petites et moyennes entreprises) ;
- la nécessité de renforcer la sécurité au travail (respectivement 5 % et 12,6 % pour les petites et moyennes entreprises) ;
- le coût élevé de la main-d’œuvre (respectivement 3,6 % et 10,1 % pour les petites et moyennes entreprises).
Robot industriel ou robot de service
Les robots industriels se retrouvent principalement dans des entreprises manufacturières pour des applications d’automatisation industrielle. La robotique industrielle se caractérise par la réalisation de tâches répétitives avec une extrême précision et rapidité d’exécution, ce qui explique sa forte présence dans le secteur automobile.
Les robots de service sont au contraire utilisés principalement dans les autres secteurs d’activités (médical, logistique, agriculture…). Ils disposent d’un certain degré d’autonomie qui leur permet de réaliser des tâches simples, soit à la place de l’être humain, soit pour lui venir en aide. Parmi les applications possibles, on peut citer les tâches de surveillance ou de sécurité, le nettoyage des lieux publics ou l’élimination de déchets, les systèmes de gestion d’entrepôts, l’accueil ou l’assistance à la vente, etc.
Enquête sur l’utilisation des TIC et de l’e-commerce dans les entreprises
Les données renseignées sur cette page sont issues de l’enquête sur l’utilisation des TIC et de l’e-commerce dans les entreprises réalisée annuellement par Statbel, la Direction générale Statistique du SPF Economie. En tant qu’office belge de statistique, Statbel collecte, produit et diffuse des chiffres sur l'économie, la société et le territoire belges.
L’échantillon se limite aux entreprises qui emploient au minimum 2 travailleurs. L’ensemble des secteurs d’activité économiques sont analysés à l’exception de l’agriculture, l’administration publique, les activités des ménages en tant qu’employeurs et les activités extraterritoriales (respectivement les sections A, O, T et U selon le code NACE rév. 2.). Les données relatives aux micro-entreprises concernent donc des entreprises de 2 à 9 travailleurs pour cette section spécifique.