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    Selon les données récoltées en 2021, trois quarts des internautes établis en Belgique ont commandé des biens et/ou services sur internet, un pourcentage qui ne cesse de croître au fil des années (source : Eurostat). Afin de s’adapter à cette nouvelle réalité, de plus en plus de PME proposent à leurs clients une expérience de shopping en ligne avec la possibilité de choisir ses produits, de passer commande et d’effectuer le paiement en ligne. Le commerce électronique est devenu indispensable aux entreprises pour s’adapter à la demande des clients et rester concurrentielles. Pourtant, l’écart entre les entreprises de classes de taille différentes reste significatif.

    Cette page offre un aperçu des principaux indicateurs traitant des commandes et de la vente en ligne. La facturation électronique est également abordée.

    Vous pouvez découvrir plus d’informations sur les technologies avancées liées à la digitalisation des entreprises dans les pages web suivantes :

    E-commerce - chiffres clés

    Le commerce électronique (e-commerce) se définit comme l’achat ou la vente d’un bien ou service par des moyens électroniques ou via internet.

    30 % des PME belges (10-249 employés) sont actives dans l’e-commerce en vendant des produits en ligne. La moitié d’entre elles, soit 15 %, réalisent ces ventes au-delà la frontière de notre pays. Ces résultats sont nettement supérieurs à la moyenne européenne : 18 % des PME de l’UE font de la vente en ligne et 9 % vendent par ce canal hors de leurs frontières nationales. Les PME belges réalisent en moyenne 15 % de leur chiffre d’affaires via l’e-commerce (ventes via les réseaux électroniques), soit légèrement plus que la moyenne de l’UE qui se situe à 12 %.

    Des données plus détaillées relatives à la proportion de petites, moyennes et grandes entreprises vendant en ligne dans les différents pays de l’UE sont disponibles sur la page Digitalisation des PME belges – une comparaison internationale

    Les ventes en ligne

    Les ventes via des réseaux informatiques regroupent les ventes réalisées via des sites web et les systèmes automatisés EDI (mais n’incluent donc pas les ventes via des applications et places de marché).

    Les ventes web regroupent les ventes réalisées via des sites web, des applications et des places de marchés (hors ventes EDI). 

    Le recours au commerce électronique évolue en fonction de la classe de taille des PME. Un peu moins d’une micro-entreprise occupant de 2 à 9 travailleurs sur cinq (soit 18,6 %) a reçu des commandes passées via des réseaux informatiques. Les PME de plus grande taille sont davantage présentes sur ce canal de vente, soit 28,6 % des petites entreprises et 41,7 % des entreprises de taille moyenne. Seule une partie de ces entreprises font du commerce hors de leurs frontières, soit 14 % des petites et 26 % des moyennes entreprises.

    Une analyse des ventes web (incluant les ventes via un site internet, des applications ou des places de marché) révèle que 17,2 % des micro-entreprises font du commerce électronique par ce biais. L’écart avec les entreprises de plus grande taille est ici moins marqué : 24,1 % des petites et 28,4 % des moyennes entreprises reçoivent des commandes via un site web ou des applications. 

    Une même entreprise peut se retrouver dans les deux catégories. 

    Les ventes en ligne peuvent être dirigées vers d’autres entreprises (on parle dans ce cas de commerce B2B), d’autorités publiques (B2G) ou encore vers des consommateurs privés (B2C).

    La proportion d’entreprises qui réalisent une partie de leurs ventes en ligne, par l’intermédiaire de leurs propres sites internet ou apps, évolue positivement avec la taille de l’entreprise. En effet, 15,8 % des micro-entreprises (2 à 9 travailleurs) réalisent une part de leur chiffre d’affaires en ligne via leurs propres canaux, contre environ 22,4 % des petites et 26,6 % des moyennes entreprises. Approximativement 15 % des PME déclarent avoir commencé ou intensifié leurs efforts pour vendre des biens ou des services par internet en raison de la pandémie de Covid-19, ce chiffre variant légèrement (de 13,6 % à 15,7 %) selon la classe de taille.

    Parmi les PME qui se sont tournées vers le numérique, rares sont celles dont les ventes en ligne dépassent les ventes réalisées via le commerce physique. Ainsi, dans l’enquête réalisée en 2021, moins de 3 % des micro- et petites entreprises annoncent réaliser plus de la moitié de leur chiffre d’affaires grâce à des ventes par site internet ou applications mobiles, contre 6,6 % des entreprises occupant 50 à 249 travailleurs. 

    Les entreprises de taille moyenne sont davantage tournées vers le commerce en ligne auprès d’autres entreprises (B2B) ou d’autorités publiques (B2G) qu’auprès des consommateurs privés (B2C) : 22,3 % et 16,3 % respectivement. Les petites entreprises (10 à 49 travailleurs) sont présentes de manière égale auprès de ces deux types de clients. Par contre, les entreprises de taille plus modeste sont davantage présentes sur le marché digital B2C qu’auprès d’autres entreprises ou des autorités publiques (respectivement 14,9 % contre 10,9 % des micro-entreprises). 

    L’échange de données informatisé ou EDI (en anglais Electronic Data Interchange) désigne un échange d'informations automatique par le biais de messages standardisés. Le recours à l'EDI permet un traitement et un échange d’informations plus efficients, plus sûrs et plus économiques par le biais d’une automatisation accrue. 

    Seules 2,6% des micro-entreprises ont reçu des commandes passées via des messages de type EDI. Une entreprise peut bien sûr recevoir des commandes via les deux systèmes.
     

    La facturation électronique

    80,1 % des entreprises de taille moyenne envoient des factures électroniques, contre trois quarts des petites entreprises et un peu plus de la moitié des entreprises de 2 à 9 travailleurs. Ces pourcentages chutent drastiquement lorsqu’il s’agit de factures électroniques permettant un traitement automatique : cette méthode de facturation qui, grâce à l’automatisation du processus, permet un gain de temps et une diminution du risque d’erreur, n’est encore utilisée que par 13,8 % des entreprises de 2 à 9 employés, par 21,4 % des entreprises de petite taille et par environ une entreprise de taille moyenne sur trois. La taille d’entreprise reste dès lors positivement corrélée à la probabilité d’avoir recours à la facturation électronique.

    Or, si les PME de plus grande taille semblent être plus avancées dans leur démarche de digitalisation de leur processus de facturation, elles sont également plus nombreuses à avoir recours à la facturation papier. Ainsi, près de 90 % des entreprises de petite et moyenne taille envoient des factures papier, contre 72,8 % des entreprises occupant de 2 à 9 travailleurs.

    Depuis les résultats de l’enquête de 2018, le recours à la facturation papier a diminué, tandis que la fréquence de la facturation électronique – avec ou sans traitement automatique - est en hausse, au sein de toutes les classes de taille de PME. L’émission de factures sous un format papier reste cependant encore largement majoritaire au sein des PME. La facturation numérique permettant un traitement automatique des données, se développe auprès des PME mais reste encore minoritaire. 

    Enquête sur l’utilisation des TIC et de l’e-commerce dans les entreprises

    Les données renseignées sur cette page sont issues de l’enquête sur l’utilisation des TIC et de l’e-commerce dans les entreprises réalisée annuellement par Statistics Belgium, la Direction générale Statistique du SPF Economie. En tant qu’office belge de statistique, Statistics Belgium collecte, produit et diffuse des chiffres sur l'économie, la société et le territoire belges.

    L’échantillon se limite aux entreprises qui emploient au minimum 2 travailleurs. L’ensemble des secteurs d’activité économiques sont analysés à l’exception de l’agriculture, l’administration publique, les activités des ménages en tant qu’employeurs et les activités extraterritoriales (respectivement les sections A, O, T et U selon le code NACE rév. 2.). Les données relatives aux micro-entreprises concernent donc des entreprises de 2 à 9 travailleurs pour cette section spécifique.

    À la suite de la crise du Covid-19, le taux de réponse à l’enquête sur l’utilisation des TIC dans les entreprises a été plus faible que d’habitude en 2020. Certains résultats très détaillés doivent par conséquent être interprétés avec prudence.

    Dernière mise à jour
    15 juin 2022