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Cette page examine la question de l'accès au financement auprès des répondants de l’enquête Survey on Access to Finance et met en perspective cette thématique par rapport aux principaux obstacles entravant la croissance des PME belges.
Principaux obstacles au développement des PME
Outre l'accès au financement, d'autres freins contrarient la croissance ou le développement des PME belges. En 2023, seulement 5,6 % des PME belges considéraient l'accès au financement comme le principal obstacle à leur croissance, un taux en hausse par rapport à 2022 (4,6 %) mais toujours en dessous de la moyenne des cinq dernières années. Cela place l'accès au financement en fin de classement des obstacles à la croissance rencontrés, juste au-dessous de la pression concurrentielle (7,5 %). Pour une petite et moyenne entreprise sur trois (34,7 %), la pénurie de main-d’œuvre qualifiée ou de cadres expérimentés constitue l’obstacle principal à leur croissance, comme cela fut déjà observé en 2022 (34,76 %). Les coûts de production ou de main-d'œuvre sont cités comme obstacle principal par une PME sur cinq, un résultat clairement supérieur à la moyenne 2018-2022 (15,0 %).
Une autre mesure pertinente est le score attribué par les entreprises aux obstacles rencontrés, où une échelle de 1 à 10 est utilisée, 1 représentant un obstacle « peu important » et 10 un obstacle « très important ». L'accès au financement, avec une moyenne de 4,0 sur 10, n'est ainsi perçu que comme un enjeu modérément préoccupant pour les PME belges. En revanche, en 2023, la contrainte la plus significative pour la croissance de ces entreprises s'est avérée être l'étroitesse du marché du travail, avec un score moyen de 7,0 sur 10, soulignant son importance capitale dans la dynamique de développement des PME.
Évolution de l'accès au financement
Le graphique ci-dessous révèle la manière dont les PME perçoivent les conditions d’accès au financement. Il représente la différence en points de pourcentage entre le nombre de PME qui identifient une amélioration et celui des PME qui pointent une détérioration des conditions d’accès au financement au cours des six derniers mois. Ce calcul est effectué pour trois indicateurs : l'accès de l’entreprise aux aides publiques, la volonté des banques d'accorder des crédits et la volonté des investisseurs de soutenir l’entreprise.
En 2023, les PME belges constatant une baisse de la disposition des banques à accorder des crédits (14,5 %) sont légèrement plus nombreuses que les PME belges constatant une hausse (9,9 %) : une différence de 4,6 points de pourcentage. Il s'agit d’une baisse pour la quatrième année consécutive, après trois années au cours desquelles la perception de la propension des banques à consentir des crédits avait progressé (2017 à 2019). Les entreprises sondées déclarent globalement percevoir une moindre accessibilité (-11,4 points de pourcentage) aux aides financières publiques pour la septième année consécutive, après une baisse de 18,1 points de pourcentage auparavant en 2022. Les entreprises n’ont par contre pas déclaré d’évolution significative du soutien des investisseurs. Une comparaison avec les résultats des pays voisins est présentée sur la page Accès au financement - Comparaison internationale.
