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    Cette section esquisse les aspirations des PME en matière de financement. À l’inverse de la page relative aux types de financement, qui analyse les demandes de financement déjà introduites par les PME sondées ainsi que les montants sollicités par le passé, cette section tend à mettre en perspective les souhaits des entreprises pour leur développement future. Les questions sur les formes de financement souhaitées, les montants souhaités, les principaux obstacles au financement et la confiance qu’elles ont dans le résultat proviennent de l’édition du Survey on Access to Finance of Entreprises (SAFE), enquête réalisée conjointement par la Banque centrale européenne et la Commission européenne.

    Les entreprises sondées dans le cadre du Survey on Access to Finance of Entreprises ont été interrogées au cours de mars-avril et septembre-octobre 2021. La détérioration brutale du contexte économique mondial observée depuis le premier trimestre 2022 implique que le tableau statistique dépeint sur la base de ces chiffres n’est certainement plus totalement représentatif du contexte économique actuel.

    Type de financement externe souhaité

    Les PME belges plébiscitent les prêts bancaires comme vecteur principal de financement. Ceux-ci semblent être toutefois légèrement moins prisés en 2021 (64,1% % contre 74,5 % en 2019). Les prêts contractés via d'autres sources (crédits non bancaires), tels que, par exemple, les aides publiques ou les crédits commerciaux, ne sont convoités que par 16,0 % des PME. Les petites et moyennes entreprises belges montrent également une forte préférence pour le financement par endettement par rapport au financement par l'apport de capitaux (4,8 %).

    Montant souhaité

    Un tiers des PME belges ambitionnent un montant inférieur à 100.000 euros pour concrétiser pleinement leurs ambitions de croissance tandis que les montants compris entre 250.000 et un million d'euros sont brigués par une entreprise sur cinq. Enfin, la proportion d'entreprises qui ne peut pas précisément estimer le montant idéal dont elles auraient besoin pour financer leur développement a doublé (12,4 % en 2021 contre 6,3 % en 2020).

    Obstacles au financement externe

    Près de trois entreprises sur cinq (58,4 %) déclarent ne pas rencontrer d'obstacles pour financer leur développement. Une minorité de PME déclare néanmoins être entravée par divers obstacles. Parmi ces entreprises, le manque de garanties est le principal écueil pour 24,1 % des répondants, tandis que 11,1 % considèrent les charges administratives ou le coût du crédit comme une entrave substantielle.

    Par rapport aux années précédentes, les charges administratives constituent un problème moins aigu avec une baisse de 4,1 points de pourcentage par rapport à 2019. A contrario l’amoindrissement de l’offre de financement devient plus souvent problématique ces deux dernières années (10,6 % en 2021 contre 3,9 % en 2017).

    Ces résultats ne concernent que les entreprises qui considèrent le financement par emprunt comme une forme de financement souhaitable.

    Confiance dans la négociation en vue d’obtenir le résultat souhaité

    L’investissement en capital s’effectue notamment via des investisseurs en capital-risque ou des business angels. En Belgique, le financement par actions est utilisé par moins d’une PME sur dix, alors qu'il est considéré comme pertinent pour 16,7 % d'entre elles. Le moindre attrait pour cette forme de financement peut s'expliquer en partie par le fait que les PME déclarent être moins confiantes à l’idée d'obtenir un résultat satisfaisant auprès des investisseurs en capital-risque ou des business angels qu'auprès des banques

    Dans 73,9 % des cas, les PME déclarent être convaincues qu’elles obtiendront le financement escompté auprès des banques alors que ce chiffre retombe à 29,6 % pour ce qui est d’obtenir le financement auprès des investisseurs en capital-risque. Ce taux est identique à celui de 2020 mais reste légèrement inférieur à celui de 2019 (80,6 %).

    Dernière mise à jour
    5 décembre 2022