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Ces dix dernières années, le Service de la Métrologie a été un contributeur constant dans plusieurs programmes de recherche au sein du programme européen d'innovation et de recherche en métrologie (EMPIR). Le réchauffement climatique, l'alimentation et les soins de santé ainsi que l'optique font partie des orientations de recherche stratégiques sur lesquelles notre équipe d'experts a imprimé sa marque.
Le changement climatique
Le changement climatique figure en haut du classement des préoccupations mondiales du 21e siècle, si bien qu'une réaction rapide est indispensable. À cet égard, des modèles et des données climatiques solides sont nécessaires pour prédire et atténuer les impacts sociaux et économiques. Nos experts en thermométrie ont contribué à des projets de recherche qui visent à traiter les manques de données et à permettre le développement d'un système d'observation et de suivi intégré et soutenu pour l'Europe : MeteoMet 1 et 2.
La nanométrologie
La nanométrologie est un autre domaine dans lequel notre équipe est très active. Les produits tels que les vêtements, les cosmétiques, l'alimentation et l'emballage, la délivrance des médicaments, les peintures et les revêtements contiennent des nanoparticules dont les propriétés fonctionnelles sont liées à la taille, la forme et la distribution extrêmement petites. Une caractérisation minutieuse des nanomatériaux (qui, dans la réalité, sont loin d'être idéaux pour la plupart des applications) est obligatoire pour permettre une corrélation sans ambiguïté avec leurs risques en matière de santé et de durabilité.
À cet égard, le Service de la Métrologie participe à des projets de R&D depuis 2012 : soit dans le cadre d'EMPIR, soit sous le patronage du Bureau de Programmation de la Politique scientifique fédérale belge (BELSPO). Ceux-ci couvrent un large éventail de sujets, allant de la caractérisation de fragments cellulaires biologiques à la recherche prénormative et visant la réglementation.
La métrologie dimensionnelle
Dans le domaine de la métrologie dimensionnelle, de nombreux projets de recherche Euramet ont bénéficié de l'expertise du Service de la Métrologie. L'optique et l'industrie optique comptent parmi les points forts de l'Europe, mais les surfaces optiques ne peuvent pas être fabriquées plus précisément qu'elles ne peuvent être mesurées. Les techniques de pointe pour le polissage optique permettent d'enlever du matériau de surfaces, à l’échelle du nanomètre. Cependant, la technologie ne peut être utilisée à son plein potentiel si l'erreur par rapport à la forme désirée ne peut pas être déterminé avec précision. C'est encore plus difficile pour les nouveaux éléments asphériques aux formes complexes utilisés dans les systèmes optiques modernes. Les exemples vont des lentilles intraoculaires utilisées pour traiter les cataractes, jusqu’aux les lunettes, en passant par les caméras de téléphones portables, les appareils photo grand public et haut de gamme, les systèmes astronomiques et les systèmes photolithographiques utilisés pour la production de puces électroniques. Dans ce contexte, nos spécialistes ont contribué à l'amélioration des machines de mesure à point unique de très haute précision (meilleure précision, réduction des erreurs géométriques)
Le projet Free Form 2 (2016-2019) s'est attelé au développement de nouvelles méthodes de mesure plus précises pour l'étalonnage 3D des éléments d’optique « free form ». La topographie doit être mesurée avec des incertitudes allant de 100 à 10 nanomètres. Notre contribution au projet a consisté en des mesures réalisées avec la machine à micro-coordonnées F25. De plus, notre laboratoire a piloté la comparaison internationale entre les partenaires du projet pour 6 différents types d’éléments d’optique « free form », convexes et concaves, d’extrêmement haute précision.
