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Malgré un marché du travail résilient, le taux d’emploi des 55-64 ans reste faible en Belgique
En 2024, le taux d’emploi des 20-64 ans en Belgique a atteint 72,3 % (objectif de 80 % en 2029), soit une légère augmentation de 0,2 point de pourcentage sur un an. Ce résultat place notre pays derrière les Pays-Bas (83,5 %), l’Allemagne (81,3 %) et la France (75,1 %). Le taux d’emploi a augmenté en 2024 chez les partenaires commerciaux de la Belgique, excepté aux Pays-Bas. Par ailleurs, le taux d’emploi des 55-64 ans demeure faible en Belgique (59,4 %) et en France (60,4 %), comparativement aux Pays-Bas et à l’Allemagne (respectivement 75,3 % et 75,0 %).
Légère contraction du taux de vacances d’emploi en 2024
En Belgique, les taux de vacances d’emploi dans l’industrie, la construction et les services ont progressé de manière continue depuis 2015 (2,4 %), à l’exception d’une stagnation en 2019 et d’une contraction en 2020 (début de la pandémie de Covid-19), en 2023 (4,6 %, soit -0,2 point de pourcentage par rapport à 2022) et en 2024 (4,3 %, soit -0,3 point de pourcentage par rapport à 2023). Le taux de vacances d’emploi en Allemagne et aux Pays-Bas a connu une évolution identique, c’est-à-dire un ralentissement en 2020 avant d’évoluer à la hausse (NL : 4,3 % et DE : 3,2 % en 2024). En France (les chiffres de 2020 ne sont pas disponibles), le taux de vacances d’emploi qui s’élevait à 2,2 % en 2019, a affiché une tendance haussière sur la période 2019-2024, avec un pic en 2022 (3,3 %) et ce malgré les replis en 2023 (3,1 %) et 2024 (2,6 %).
L’analyse par branche d’activité en 2024 met en évidence cinq secteurs enregistrant un taux de vacances d’emploi important (supérieur à 5 %) :
- les activités de services administratifs et de soutien (8,4 %, soit près du double de l’ensemble de l’économie)
- les activités spécialisées, scientifiques et techniques (6,8 %)
- la construction (5,9 %)
- l’information et la communication (5,4 %)
- la production et distribution d’électricité (5,1 %)
L’évolution à 1 an d’écart traduit une régression de la pénurie de main-d’œuvre dans la majorité des secteurs d’activité, sauf dans :
- les activités immobilières (+1,2 point de pourcentage)
- la production et distribution d’électricité (+0,8 point de pourcentage)
- les industries extractives (+0,6 point de pourcentage)
- la construction (+0,5 point de pourcentage)
- les autres activités de services (+0,2 point de pourcentage)
- le commerce, réparation d’automobiles… (+0,1 point de pourcentage)
5,112 millions de personnes avaient un travail au quatrième trimestre 2024
L’emploi intérieur a progressé de manière continue du deuxième trimestre 2020 au quatrième trimestre 2024. Selon les données provisoires des Comptes nationaux, sur une période plus récente, le nombre de personnes ayant un emploi a toutefois crû de 0,2 % sur 1 an au quatrième trimestre 2024, après +0,4 % sur 1 an au premier trimestre 2024.
Au quatrième trimestre 2024, 5,112 millions de personnes vivant en Belgique avaient un travail. Au total, une moyenne de 5,106 millions de personnes ont eu un emploi en 2024. L’emploi intérieur dans l’industrie a reculé au cours des quatre trimestres de 2024 pour se contracter de 1,7 % sur 1 an au quatrième trimestre 2024. Les effectifs dans la construction ont enregistré une croissance nulle au quatrième trimestre, après trois trimestres successifs de croissance négative (en glissement annuel). Seuls les services ont soutenu l’emploi total, avec une augmentation de 0,5 % entre le quatrième 2023 et le quatrième trimestre 2024.
En 2024, l’emploi intérieur était composé à 82,5 % de salariés et 17,5 % d’indépendants. Il a progressé en moyenne de 0,9 % par an entre 2019 et 2024 et de 0,3 % entre 2023 et 2024. Les créations d’emploi entre 2023 et 2024 se situent principalement dans les secteurs suivants :
- activités spécialisées, scientifiques et techniques ; activités de services administratifs et de soutien
- arts, spectacles et activités récréatives
- administration publique et défense
Concernant le volume de travail, notre pays a connu pour l’ensemble de l’économie une baisse des heures travaillées en 2020 (-8,2 % par rapport à 2019), puis une hausse en 2021 (+8,1 % sur 1 an), et enregistre une croissance moindre en 2022 (+4,5 %), en 2023 (+1,0 %) et en 2024 (+0,3 %).