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    PIB selon l’optique dépenses

    Le PIB a progressé de 1,1 % au quatrième trimestre de 2024 à un an d’écart, témoignant d’un léger repli par rapport au trimestre précédent (1,2 %).

    Cette croissance s’explique par la vigueur de la demande intérieure hors stocks (+3,5 points de pourcentage) et plus particulièrement des dépenses de consommation privée et des investissements des entreprises. La consommation privée y a en effet contribué pour 1,6 point de pourcentage et la consommation publique pour 0,7 point de pourcentage. La formation brute de capital fixe a soutenu la croissance du PIB au quatrième trimestre de 2024 à hauteur de 1,2 point de pourcentage, grâce à la performance des investissements des entreprises (+1,3 point de pourcentage). Si les investissements publics ont apporté une modeste contribution à la croissance économique ( 0,1 point de pourcentage), ce n’est pas le cas des investissements en logement des ménages qui n’ont plus contribué à la croissance du PIB depuis le troisième trimestre de 2021, soit depuis 12 trimestres consécutifs.

    La dégradation de la contribution des exportations nettes a finalement rendu celle-ci négative, rabotant la croissance économique au quatrième trimestre de 2024 (-1,1 point de pourcentage). Ce résultat résulte d’une chute plus marquée des exportations que des importations. Ces deux composantes sont en recul pour le huitième trimestre consécutif, témoignant d’un ralentissement du commerce extérieur de la Belgique.

    Quant aux variations de stocks, elles amputent une fois de plus la croissance économique au quatrième trimestre de 2024 (-1,3 point de pourcentage). Il s’agit de la septième contribution trimestrielle négative d’affilée pour cette composante

    La croissance économique a donc ralenti en 2024, passant à 1 % contre 1,3 % en 2023. En 2024, la demande intérieure hors stocks a contribué à hauteur de 2,1 point de pourcentage à la croissance du PIB. À l’exception des investissements des particuliers, les autres composantes ont contribué positivement à la croissance économique de 2024 :

    • les dépenses de consommation privée (1 point de pourcentage)
    • les dépenses de consommation publique (0,9 point de pourcentage)
    • les investissements (0,2 point de pourcentage)

    Au sein de la formation brute de capital fixe, les investissements des entreprises sont ceux qui apportent la plus forte contribution à la croissance économique (+0,3 point de pourcentage), suivis des investissements publics (+0,2 point de pourcentage). En revanche, les investissements en logements des ménages amputent la croissance du PIB, pour la troisième année consécutive, à hauteur de 0,2 point de pourcentage.

    La variation des stocks a de nouveau impacté négativement la croissance du PIB en 2024, y soustrayant 1,2 point de pourcentage.

    à l’inverse, les exportations nettes ont légèrement réhaussé la croissance économique, y contribuant à hauteur de 0,1 point de pourcentage. Ce chiffre masque toutefois une détérioration des exportations et des importations belges pour la deuxième année consécutive.

    PIB selon l’optique production

    Au quatrième trimestre de 2024, l’activité économique a progressé de 1,1 % en glissement annuel, soit 0,1 point de pourcentage de moins qu’au trimestre précédent.

    L’activité des industries extractives et manufacturières (hors construction) poursuit son recul pour le sixième trimestre consécutif. Elle ampute ainsi la variation du PIB à hauteur de 0,1 point de pourcentage au quatrième trimestre de 2024.

    Les services ont contribué à la croissance du PIB au quatrième trimestre de 2024 à hauteur de 0,9 point de pourcentage, témoignant d’un ralentissement par rapport au trimestre précédent, où leur contribution s’élevait à 1,1 point de pourcentage. Les services continuent de jouer le rôle de moteur de l’activité économique au quatrième trimestre de 2024.

    La construction enregistre une progression de son activité et contribue à la croissance de l’activité économique à hauteur de 0,1 point de pourcentage au quatrième trimestre de 2024, c’est-à-dire la même valeur qu’au trimestre précédent.

    Finalement, compte tenu de son faible poids, le recul de l’activité du secteur agricole au quatrième trimestre de 2024 n’a pas eu d’impact sur la croissance du PIB.

    En 2024, l’activité économique a progressé de 1 %, contre 1,3 % en 2023.

    Les services ont contribué à la plus grande part de la croissance de l’économie belge en 2024, soutenant celle-ci à hauteur de 1 point de pourcentage, soit une contribution identique à celle de 2023. Alors que les industries extractives et manufacturières avaient contribué à la croissance économique en 2023 à hauteur de 0,1 point de pourcentage, elle ont constitué un frein en 2024, y soustrayant 0,1 point de pourcentage. En revanche, la construction a légèrement poussé la croissance économique vers le haut, y contribuant à hauteur de 0,1 point de pourcentage. Il s’agit de la première contribution positive depuis 2021. Par ailleurs, l’agriculture n’a pas contribué à la croissance économique en 2024, ce qui est le cas depuis 2019.

    Confiance des entrepreneurs

    La quasi-stabilisation de la confiance des entrepreneurs lors du quatrième trimestre de 2024 (-12,6 points contre -12,7 points au trimestre précédent) cache des évolutions divergentes selon les secteurs.

    C'est dans le secteur des services aux entreprises que la confiance des entrepreneurs reste la plus élevée. Elle a atteint 4,1 point au quatrième trimestre de 2024, enregistrant une hausse sensible par rapport au score de 0,8 point enregistré lors du trimestre précédent.

    La confiance des entrepreneurs du commerce montre une importante amélioration au cours du quatrième trimestre de 2024 (-9,2 points soit 6 points de plus qu’au trimestre précédent) et commence à se rapprocher des valeurs enregistrées avant la crise du Covid-19.

    Le pessimisme est par contre de plus en plus vif dans l’industrie manufacturière, où le climat de confiance s’est dégradé au quatrième trimestre de 2024, reculant de 1,9 point pour atteindre -18,3 points.

    En 2024, la confiance des entrepreneurs s'est très légèrement améliorée en Belgique, gagnant 0,1 point par rapport au score de -12,6 points enregistrés en 2023. La courbe de confiance est cependant restée négative lors des quatre trimestres de 2024.

    Les tendances sont toutefois contrastées selon les différents secteurs étudiés. L’amélioration de la confiance est sensible dans les services aux entreprises, où l’indice est remonté de 4 points à +3,5 et dans une moindre mesure dans le commerce (-14,9 en 2024 contre -16,8 l’année précédente).

    à l’inverse, la confiance dans l’industrie manufacturière est au plus bas en 2024 à -16,8 points, soit 0,7 point de moins qu’en 2023. Il s’agit de la valeur la plus basse enregistrée depuis 2012.

    Production industrielle

    Mesurée à un an d’écart, la production de l’industrie hors construction (sections B+C+D) est repartie à la baisse au quatrième trimestre de 2024, diminuant de 1,5 % après une progression de 3,3 % au trimestre précédent.

    La production dans l’industrie manufacturière (section C) a également enregistré une diminution au quatrième trimestre de 2024, avec une baisse de 1,4 % en glissement annuel. Le sursaut de production enregistré au troisième trimestre de 2024 aura été éphémère.

    L’érosion de la production dans le secteur de l’électricité, du gaz, de la vapeur et de l’air conditionné (section D) a également repris au quatrième trimestre de 2024, la production s’amoindrissant de 1,7 % par rapport au trimestre correspondant de 2023.

    Au quatrième trimestre de 2024, la production dans le secteur de la construction (section F) a progressé de 0,8 % par rapport au quatrième trimestre de 2024. Bien que timide, cette hausse de la production met un terme à deux trimestres de recul dans le secteur de la construction.

    Par conséquent, la production industrielle a été de nouveau malmenée en 2024. Elle s’est en effet réduite par rapport à 2023 dans tous les secteurs, à savoir à la fois dans l’industrie (extractive et manufacturière), l’électricité et la construction (B+C+D+F). Si la production dans la construction est repartie à la hausse en fin d’année 2024, elle n’a pas suffisamment progressé pour empêcher un recul au niveau annuel. Cette diminution de la production annuelle dans le secteur de la construction est également le premier enregistré depuis 2021. En revanche, dans les autres secteurs examinés ici, la tendance baissière observée en 2023 s’est poursuivie, mais de manière moins prononcée.

    Taux d’utilisation des capacités de production

    Le Taux d’utilisation des capacités de production (TUC) de l’industrie manufacturière a légèrement progressé lors du quatrième trimestre de 2024 pour atteindre 75 %. Il s’agit du résultat le plus élevé enregistré depuis le deuxième trimestre de 2023, mais ce résultat reste bien inférieur aux valeurs enregistrées avant la crise énergétique mais également de sa moyenne sur 10 ans (78,9 %).

    Exemple d’une certaine stabilité, l’industrie de l’alimentation a observé une très légère augmentation de son TUC, celui-ci passant de 76,2 % au troisième trimestre de 2024 à 76,6 % au quatrième trimestre de 2024. Si le TUC du secteur de l'alimentation évolue à un niveau inférieur à sa moyenne sur 10 ans, il en reste néanmoins le plus proche parmi tous les secteurs examinés ici.

    Le TUC de l’industrie des textiles a progressé, passant de 61,6 % au troisième trimestre de 2024 à 63,5 % au quatrième trimestre de 2024, tandis que le TUC de l’industrie technologique a stagné à 76,6 %. Ces taux restent très faibles comparés aux taux observés sur la période étudiée (2014-2024), en deçà même de leur valeur durant la pandémie.

    La situation est différente du côté de l’industrie chimique. Le TUC dans ce secteur s’est significativement détérioré, passant de 70,1 % au troisième trimestre de 2024 à 65,7 % au quatrième trimestre de 2024. Cette baisse met fin à une série de trois hausses trimestrielles d’affilée pour cet indicateur, le ramenant à un niveau voisin de celui du quatrième trimestre 2023. Ce fort mouvement baissier au quatrième trimestre s’est déjà produit en 2022 et en 2023. Par ailleurs, le TUC de l’industrie chimique reste significativement inférieur à sa moyenne sur 10 ans.

    Le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) de l'industrie manufacturière a fluctué au fil des ans. Une baisse significative a été observée en 2020, en lien avec la pandémie de Covid-19. En 2024, le TUC de l’ensemble de l’industrie manufacturière a atteint son plus bas niveau sur la période 2014-2023, reculant d’un point pour atteindre 74,5 %.

    Les TUC pour les quatre secteurs étudiés sont en recul et s’écartent donc de leur moyenne de long terme. Le TUC de l'industrie alimentaire recule ainsi de 1,2 point de pourcentage en 2024 pour s’établir à 76,4 % contre une valeur moyenne de 77,6 % pour la période 2014-2023. Le constat est similaire pour l'industrie des textiles dont le TUC se tasse, diminuant de seulement 0,8 point de pourcentage, pour atteindre 62,6 % en 2024, contre une moyenne sur 10 ans de 68,5 %. La situation est similaire pour l'industrie technologique dont le TUC, historiquement élevé, est en repli de 1,4 point de pourcentage à 76,8 %, soit sensiblement moins que sa moyenne de long terme qui atteint 80,1 %.

    Le bilan est encore plus préoccupant pour l'industrie de la chimie dont le TUC, qui a chuté de 1,2 point de pourcentage en 2024, a enregistré une valeur de 67,9 % soit près de 10 points de pourcentage de moins que sa moyenne des 10 années précédentes (77,4 %).

    Créations et cessations d’entreprises

    Au quatrième trimestre de 2024, 28.876 nouvelles entreprises ont été créées, soit 1.458 entreprises de moins qu’au trimestre correspondant de 2023. Ces nouvelles entreprises représentaient :

    • pour 89,2 % des primo-assujettissements (dont 48,0 % de personnes physiques et 41,2 % de personnes morales)
    • pour 10,8 % des ré-assujettissements (dont 9,3 % de personnes physiques et 1,5 % de personnes morales).

    Par ailleurs, 26.800 entreprises ont cessé leur activité au quatrième trimestre de 2024 (dont 70,5 % de personnes physiques et 29,5 % de personnes morales), soit 1.980 cessations de plus qu’au quatrième trimestre de 2023.

    Au quatrième trimestre de 2024, le solde « créations-cessations » était positif et s’élevait à 2.076 entreprises. Il a néanmoins diminué de 3.438 unités par rapport à celui du trimestre correspondant de 2023 (soit une réduction de près de deux tiers, -62,4 %).

    En 2024, la démographie entrepreneuriale s’est affaiblie par rapport à 2023. Les créations d’entreprise ont en effet reculé de 0,3 % tandis que les cessations d’entreprise ont augmenté de 6,8 %.

    Le solde net de « créations-cessations » a atteint 18.840 entreprises en 2024, soit 6.819 entreprises de moins qu’en 2023. Ce solde net reste donc positif même s’il s’est réduit de plus d’un quart
    (-26,6 %).

    Faillites

    Au quatrième trimestre de 2024, le nombre total de faillites a augmenté de 2,0 % en glissement annuel pour se chiffrer à 2.900 faillites(soit 58 faillites de plus par rapport à la même période de 2023). 

    Le secteur de la construction (F) a enregistré le plus grand nombre de faillites au quatrième trimestre de 2024 (674 faillites, soit 37 de plus qu’au trimestre correspondant de 2023). Avec 507 faillites, le secteur d’hébergement et de restauration (I) arrive en troisième position, même si le nombre de faillites pour ce secteur est en recul à un an d’écart. Il se situe ainsi derrière le commerce et la réparation d’automobiles et de motocycles (G) qui comptabilise 607 faillites au quatrième trimestre de 2024, soit 46 de plus qu’au trimestre correspondant de 2023.

    Au total, 11.067 faillites ont été enregistrées en Belgique en 2024, soit 824 (+8,0 %) de plus qu’en 2023. à l’instar du quatrième trimestre de 2024, la construction (F) reste le secteur qui a connu le plus grand nombre de faillites en 2024. Il a enregistré 2.619 faillites en 2024, soit 389 (+17,4 %) de plus qu'en 2023. Il constitue le secteur ayant connu la plus forte hausse en valeur absolue du nombre de faillites en 2024, suivi du secteur du commerce et réparation d’automobiles et de motocycles (+244 faillites en 2024).

    Les services (G-T) comptent pour plus des deux tiers (71,2 %) des faillites enregistrées en 2024 (7.876 des 11.067 faillites). Pris individuellement, le secteur de la construction (F) arrive en tête du classement, représentant à lui seul presque un quart des faillites (23,7 %). Il est suivi des secteurs du commerce et de la réparation d’automobiles et de motocycles (G ; 21,1 %) et de celui de l’hébergement et de la restauration (I ; 17,6 %). à eux trois, ces secteurs couvrent près de deux tiers (62,4 %) des faillites enregistrées en 2024.

    Taux d’emploi et taux de chômage

    Après avoir stagné aux deux premiers trimestres de 2024 par comparaison aux deux premiers trimestres de 2023, le taux de chômage total est de nouveau reparti à la hausse, progressant de 0,3 point de pourcentage au quatrième trimestre de 2024 en glissement annuel, pour se chiffrer à 5,8 %.Le taux de chômage des moins de 25 ans a poursuivi sa détérioration (en glissement annuel) entamée au quatrième de 2023, passant de 17,1 % au quatrième trimestre de 2023 à 17,5 % quatrième trimestre de 2024.

    L’amélioration du taux d’emploi observée au deuxième trimestre de 2024 s’est poursuivie au cours des deux trimestres suivants. Le taux d’emploi se chiffre ainsi à 67,3 % au quatrième trimestre de 2024 contre 66,9 % à la même période de 2023, soit une amélioration de 0,4 point de pourcentage.

    Sur l’ensemble de l’année 2024, parmi les indicateurs d’emploi et de chômage, seul celui de l’emploi a montré une évolution favorable à un an d’écart. En effet, avec 66,8 %, le taux d’emploi a atteint en 2024 un plus haut sur 13 ans, progressant de 0,2 point de pourcentage par rapport à son niveau de 2023. Le taux de chômage des jeunes s’est élevé à 17,4 % en 2024, en augmentation de 1,4 point de pourcentage par rapport à 2023. Le taux de chômage total (données brutes) a quant à lui augmenté de 0,1 point de pourcentage pour atteindre 5,7 % en 2024.

    Globalement, les données montrent une augmentation du taux de chômage total au second semestre de 2024, alors que la détérioration du taux de chômage des jeunes a pris cours au début de 2024. Cette situation semble être le résultat d'une combinaison de facteurs, à savoir :

    • la faible croissance économique y compris le resserrement monétaire qui ont eu un impact sur le marché de travail,
    • le manque de création d'emplois,
    • l’inadéquation entre les offres d’emploi et les compétences des demandeurs d’emploi,
    • la hausse des faillites d'entreprises.

    Demandeurs d’emploi inoccupés

    Le quatrième trimestre de 2024 constitue le neuvième trimestre d’affilée pour lequel le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) et celui de demandeurs d’emploi inoccupés de moins de 25 ans se sont détériorés à un an d’écart. Le nombre de (DEI) a en effet enregistré une augmentation de 3,8 % en glissement annuel au quatrième trimestre de 2024, pour atteindre 528.960 unités. Le nombre de DEI de moins de 25 ans a augmenté lui aussi de 3,8 % en glissement annuel pour se chiffrer à 94.569 unités. 

    L’évolution défavorable du nombre de demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) observée en 2023 s’est poursuivie en 2024. Le nombre de DEI a ainsi augmenté de 7,0 % pour atteindre 522.892 unités. Il en est de même pour les DEI de moins de 25 ans, dont le nombre a crû de 5,7 % pour se chiffrer à 89.982 unités.

    Commerce extérieur

    Selon le concept national, les exportations totales de biens (en valeur) ont baissé de 4,1 % au quatrième trimestre de 2024 par rapport à la même période de 2023, se limitant à 87,4 milliards d’euros, contre 91,2 milliards d’euros au quatrième trimestre de 2023. Les exportations ont également diminué pour la huitième fois consécutive, soit un recul en glissement annuel enregistré chaque trimestre depuis 2023. Cette diminution des exportations totales au quatrième trimestre de 2024 est attribuable à la fois aux exportations extra-UE27 qui se sont repliées de 5,2 % en glissement annuel, et aux exportations intra-UE27 qui se sont amoindries de 3,4 % durant la même période.

    Les importations belges de biens (en valeur) ont également suivi une tendance baissière en glissement annuel, trimestre après trimestre, et ce depuis le premier trimestre de 2023. Elles ont ainsi diminué de 5,9 % au quatrième trimestre de 2024 en glissement annuel pour se chiffrer à 84,4 milliards d’euros, contre 89,6 milliards d’euros un an plus tôt. Il s’agit du huitième recul consécutif des importations totales de biens. Les importations intra-UE27 ont chuté de 5,8 % au quatrième trimestre de 2024 (en glissement annuel) tandis que les importations extra-UE27 ont connu un repli un peu plus marqué, de l’ordre de 6 %.

    Ces résultats se sont traduits par une balance commerciale excédentaire au quatrième trimestre de 2024 (+3,1 milliards d’euros). Il s’agit d’une amélioration par comparaison au solde du trimestre précédent (+2,5 milliards d’euros) et par rapport au solde du trimestre correspondant de 2023 (+1,6 milliard d’euros).

    Le commerce extérieur s’est donc affaibli sur l’ensemble de l’année 2024, pour la deuxième année consécutive. Les exportations de biens ont baissé de 4,9 % et les importations de 8,8 %, se limitant respectivement à 348,6 et 339,2 milliards d’euros. Cette détérioration plus importante des importations s’est soldée par une amélioration de la balance commerciale en 2024. Alors que la balance commerciale affichait un solde déficitaire de 5,2 milliards d’euros en 2023, elle affiche désormais un solde excédentaire de 9,4 milliards d’euros en 2024.

    Inflation

    Après s’être nettement affaiblie au cours de 2023 (revenant de 10,3 % en 2022 à 2,4 %), l’inflation, mesurée par l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) est repartie à la hausse en 2024 pour s’établir à 4,3 %. Partant de 3 % au premier trimestre de 2024, elle s’est ensuite accélérée au deuxième trimestre à 5,1 % avant de décélérer par la suite pour revenir à 4,6 % au dernier trimestre de 2024.

    Après avoir atteint 12,4 % en 2023, l’inflation des produits alimentaires non transformés s’est fortement réduite au cours de l’année 2024 pour se chiffrer à 2,6 %. Bien qu’ayant un poids modéré dans le panier de consommation, leur contribution à l’inflation totale s’est établie à 0,1 point de pourcentage en 2024 contre 0,5 point de pourcentage en 2023. Au quatrième trimestre de 2024, l’inflation des produits alimentaires non transformés était de 2,3 %, contribuant ainsi à hauteur de 0,1 point de pourcentage à l’inflation totale.

    L’inflation des produits alimentaires transformés s’est elle aussi fortement ralentie en 2024, passant de 12,7 % en 2023 à 5,6 % en 2024. La contribution de ce groupe de produits à l’inflation totale a été de 0,9 point de pourcentage en 2024. En se chiffrant à 7,1 % au quatrième trimestre de 2024, l’inflation de ce groupe de produits a contribué à hauteur de 1,2 point de pourcentage à l’inflation totale de ce même trimestre.

    L’inflation des services a poursuivi son ralentissement tout au long de 2024, pour s’établir à 3,8 % au dernier trimestre de 2024, portant ainsi l’inflation de l’ensemble de l’année 2024 à 4,3 %. Les services contribuent ainsi à hauteur de 1,7 point de pourcentage à l’inflation totale du dernier trimestre de 2024 et à 1,9 point de pourcentage sur l’ensemble de l’année 2024.

    Les produits industriels non énergétiques ont été les moins impactés par l’inflation en 2024. Cette tendance s'explique par une décélération progressive de l’inflation observée tout au long des trimestres de 2023 et de 2024. Ainsi, au dernier trimestre de 2024, l’inflation pour ce groupe de produits s’est limitée à 1,2 % avec une contribution de 0,3 point de pourcentage à l‘inflation totale. Parmi les cinq groupes de produits étudiés, ce groupe affiche l’inflation la plus faible en 2024 (+1,7 %), pour une contribution de 0,4 point de pourcentage à l’inflation totale.

    L’inflation des produits énergétiques s’est encore montrée très volatile au cours de l’année 2024, passant d’une inflation négative de 6,9 % au premier trimestre 2024 à une inflation positive de 13,5 % au dernier trimestre et une contribution à l’inflation totale de ce même trimestre de 1,3 point de pourcentage. L’inflation des produits énergétiques se chiffre ainsi à 9,7 % sur l’ensemble de l’année 2024, ces produits contribuant pour 1 point de pourcentage à l’inflation totale. Sans les produits énergétiques, l’inflation de 2024 s’afficherait à 3,3 % au lieu de 4,3 %.

    Dernière mise à jour
    8 mai 2025