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La Belgique, petite économie ouverte de près de 11,8 millions d’habitants, se situe en plein cœur de l’Europe de l’Ouest. En 2024, son produit intérieur brut (PIB) était de 614 milliards d’euros. Du fait de son ouverture, les échanges commerciaux sont essentiels pour la Belgique. Par ailleurs, 63,2 % des exportations belges sont destinées au marché intra-européen. Les pays voisins de la Belgique constituent ses principaux partenaires commerciaux. Il s’agit de l’Allemagne, de la France et des Pays-Bas. Le commerce extérieur a connu un second repli en 2024, à la fois pour les exportations et les importations de biens. Le solde de la balance commerciale s’est pourtant amélioré et a affiché un excédent de près de 9,4 milliards d’euros en 2024.
Secteurs porteurs
En 2024, les entreprises belges ont principalement exporté des produits issus des industries chimiques, mais également des produits minéraux, des véhicules et matériels de transport ainsi que des machines et appareils électriques, des produits alimentaires et des métaux de base.
En 2023, l’industrie pharmaceutique était le principal secteur de l’industrie manufacturière à créer de la valeur ajoutée. Elle était suivie par les industries alimentaires et de boissons et par l’industrie chimique.
Croissance et PIB
Le rythme de croissance annuelle du PIB en Belgique a ralenti, passant de 1,3 % en 2023 à 1 % en 2024. Au premier trimestre de 2025, la Belgique a connu une hausse de son PIB de 1,1 % à un an d’écart, soit une valeur égale à celle du trimestre précédent. Avec une contribution de 2,6 points de pourcentage, la demande intérieure hors stocks a constitué le seul élément de soutien à la croissance économique du premier trimestre de 2025, notamment grâce au dynamisme de la consommation privée et des investissements des entreprises. En effet, la variation des stocks et les exportations nettes ont toutes les deux amputé la croissance du PIB en ce premier trimestre de respectivement 0,8 et 0,7 point de pourcentage.
Les services constituent, comme à l’accoutumée, le principal moteur de la croissance économique belge au premier trimestre de 2025, y contribuant pour 0,9 point de pourcentage. Le secteur de la construction a également soutenu, bien que modestement, la croissance du PIB au premier trimestre de 2025 (0,1 point de pourcentage). à l’inverse, les industries extractives et manufacturières hors construction ont mis un terme à une série de six contributions négatives à la croissance du PIB, leur impact ayant été nul au premier trimestre de 2025.
Indice de production
Au premier trimestre de 2025, la production de l’industrie manufacturière a baissé de 3,6 % à un an d’écart, poursuivant le recul enregistré en 2024. La production s’est également orientée à la baisse dans les secteurs de l’électricité, du gaz, de la vapeur, de l’air conditionné (-0,9 %) et de la construction (-1 %).
Confiance des entrepreneurs
En 2024, la confiance des entrepreneurs s'est timidement améliorée par rapport à 2023 où elle avait atteint son niveau le plus faible depuis plus de dix ans (exception faite de 2020). Si elle s’était de nouveau en recul au premier trimestre de 2025, elle s’est légèrement améliorée au deuxième trimestre de 2025 mais elle se situe toujours à un niveau particulièrement faible.
Démographie des entreprises
Après un net ralentissement observé fin 2024, le dynamisme entrepreneurial belge montre des signes de redressement au premier trimestre de 2025. Bien que le nombre de créations d’entreprises ait reculé de 1.804 unités par rapport au premier trimestre de 2024, pour s’établir à 33.854 unités, les cessations d’activité ont, quant à elles, fortement diminué (-2.617 unités), revenant à 26.761 cessations. Ce recul des cessations a permis une amélioration notable du solde net « créations-cessations », qui s’élève à 7.093 entreprises, en hausse de 12,9 % sur un an (+813 unités).
Cette embellie relative intervient juste après un affaiblissement de la démographie entrepreneuriale en 2024 par rapport à 2023, avec une baisse de 0,3 % des créations et une hausse de 6,8 % des cessations. Le solde net annuel s’était alors réduit de plus d’un quart (-26,6 %), pour s’établir à 18.840 entreprises.
Faillites
Sur l’ensemble de l’année 2024, 11.067 faillites ont été comptabilisées en Belgique, soit une progression de 8,0 % par rapport à 2023 (+824 faillites). Le secteur de la construction a concentré à lui seul près d’un quart des faillites (23,7 %), avec 2.619 entreprises ayant mis la clef sous la porte.
La hausse des faillites s’est poursuivie au premier trimestre 2025, avec 2.990 faillites enregistrées, soit une augmentation de 1,0 % par rapport à la même période de 2024. Il s’agit du 14e trimestre consécutif de hausse. Le secteur de la construction (F) reste le plus touché (743 faillites), suivi du commerce et de la réparation d’automobiles (G ; 602 faillites) et de l’hébergement et la restauration (I ; 533 faillites). Les faillites s’affichent toutefois en recul sur un an dans le secteur de l’hébergement et de la restauration.
Marché de l’emploi
Sur l’ensemble de l’année 2024, le marché de l’emploi a connu une évolution contrastée, le taux d’emploi étant le seul des indicateurs suivis à avoir évolué favorablement, atteignant 66,8 %, soit son meilleur résultat depuis plus de dix ans.
Cette situation s’est poursuivie au premier trimestre de 2025. Le taux de chômage total a ainsi poursuivi sa hausse, atteignant 6,2 %, soit 0,4 point de pourcentage de plus en glissement annuel. Il s’agit de la plus forte progression observée depuis plusieurs trimestres. Le taux de chômage des jeunes (moins de 25 ans) a également continué de se détériorer, passant de 17,0 % à 17,5 % sur un an.
En parallèle, le taux d’emploi a poursuivi sa progression, atteignant 67,1 % au premier trimestre de 2025, contre 66,2 % un an plus tôt (+0,9 point).
Inflation
L’inflation (IPCH) est repartie à la hausse en 2024 pour s’établir à 4,3 % après s’être nettement affaiblie en 2023. Au premier trimestre de 2025, elle s’est élevée à 4,1 %, soit un ralentissement par rapport au trimestre précédent.
L’inflation a ralenti pour les produits alimentaires transformés et non transformés. Elle a même été négative pour les produits industriels non énergétiques. En revanche, elle s’est accrue pour les services et les produits énergétiques.
Perspectives de croissance
Dans sa publication de juin 2025, le Bureau fédéral du Plan indique que la croissance économique belge s’est établie à 1 % pour 2024 et qu’elle s’élèverait à 1,3 % pour 2025.
Après une croissance de 3,3 % en 2024, le FMI prévoit, dans la mise à jour de juillet de ses prévisions de croissance, que l'économie mondiale connaîtra une croissance de 3,0 % en 2025 et 3,1 % en 2026. S’il met en exergue certaines raisons d’être optimistes, les risques entourant ces prévisions restent toutefois orientés à la baisse.