Tableau de bord Brexit - Analyse à un an d’écart portant sur le premier semestre de 2022 - Décembre 2022
Le tableau de bord Brexit se divise en trois chapitres :
- une introduction générale du commerce entre la Belgique et le Royaume-Uni
- une analyse de la dispersion de la variation des exportations belges au niveau sectoriel
- une analyse mettant l’accent sur des secteurs d’importance dans les exportations belges destinées au Royaume-Uni
Une annexe complète également le document.
Les principaux enseignements du tableau de bord de décembre 2022 sont les suivants :
- Les secteurs suivis ont presque tous, à deux ou trois exceptions près, été touchés par le ralentissement économique à la suite de la pandémie de Covid-19. Ils ont ainsi connu une diminution de leurs exportations et de leurs chiffres d’affaires en 2020 par rapport à 2019. En 2021, si la plupart des secteurs retenus n’ont toujours pas retrouvé leur montant d’exportations d’avant la crise sanitaire, l’inverse s’observe pour le chiffre d’affaires. Quant à l’emploi, il semble avoir réagi avec un certain retard à la crise, vraisemblablement en raison des mesures prises pour le soutenir pendant la pandémie.
- Parmi les 262 secteurs analysés, 157 secteurs ont vu leurs exportations vers le Royaume-Uni baisser tandis que 105 secteurs ont vu leurs exportations augmenter.
- Les évolutions récentes des indicateurs d’activité, d’emploi et de dynamique entrepreneuriale du premier semestre de 2022 sont examinées tant en glissement annuel que par rapport à la période correspondante d’avant crise sanitaire. L’objectif est de voir les secteurs qui, n’ayant pas retrouvé leur niveau d’avant crise, pourraient éventuellement avoir connu un effet Brexit.
Point de départ de l’analyse sectorielle
L’analyse des flux d’exportations de biens de la Belgique vers le Royaume-Uni sur la période 2017-2019 est à l’origine du choix des secteurs retenus. L’utilisation de cette période de référence ne concerne que le choix des secteurs d’attention, mettant en avant les secteurs d’importance avant la crise sanitaire et avant l’implémentation effective de l’accord entre l’Union européenne et le Royaume-Uni.
L’analyse porte sur une unité temporelle plus récente, à savoir le premier semestre de 2022. De plus, étant donné la spécificité des années 2020 et 2021, il a semblé opportun d’indiquer dans les tableaux les variations non seulement par rapport à ces deux années mais également par rapport à l’année 2019. Et ce, afin d’observer si les indicateurs économiques ont rattrapé ou dépassé leur niveau d’avant la pandémie de Covid-19.
Ainsi, si notre point de départ trouve son origine dans les principaux produits exportés par la Belgique, définissant les secteurs d’attention, ces derniers feront aussi l’objet d’une analyse au travers d’autres indicateurs économiques pertinents tels que le chiffre d’affaires, l’emploi et la dynamique entrepreneuriale. Toutefois, la nomenclature NACE utilisée pour les échanges commerciaux ne constitue pas exactement le même univers que la nomenclature NACE des autres indicateurs. Plus de détails sont fournis en introduction du chapitre 3.
Deux approches sont utilisées pour l’analyse sectorielle, à savoir l’approche bilatérale et l’approche multilatérale.
L’analyse des flux bilatéraux permet de mettre en évidence des biens ou des secteurs au travers de l’importance de ceux-ci dans les échanges commerciaux entre la Belgique et le Royaume-Uni. Il s’agit en quelque sorte de mettre en exergue une spécialisation produit.
L’analyse des flux multilatéraux est complémentaire à l’approche bilatérale. Elle permet, en partant d’un produit ou d’un secteur, de mettre en avant l’importance d’un pays donné, ici le Royaume-Uni, comme débouché pour les exportations de ce produit ou de ce secteur. On souligne ainsi d’autres produits ou secteurs qui seraient potentiellement exposés aux conséquences du Brexit. Il s’agit donc de mettre en exergue une spécialisation pays.