Rapport sur la conjoncture économique dans les industries alimentaires et la fabrication de boissons - avril 2021

Rapport sur la conjoncture économique dans les industries alimentaires et la fabrication de boissons - avril 2021

Éditeur
Séverine Waterbley
Auteur(s)

Chantal Binotto, Arno Noens, David Restiaux, Richard Saka Sapu, Kris Van den Berghe et Vincent Vanesse

Date de publication

L’édition 2021 du rapport de conjoncture dans les industries alimentaires et la fabrication de boissons comporte trois chapitres. La première partie passe brièvement en revue le contexte économique dans lequel s’est déroulée l’activité récente. La deuxième partie se penche sur la confiance des entrepreneurs ainsi que sur l’évolution à court et à moyen terme du chiffre d’affaires, de la production et de l’emploi. Enfin, la troisième partie se compose de fiches sectorielles à un niveau allant jusqu’à 4 chiffres de la nomenclature NACE. Ces fiches sectorielles incluent un tableau synthétique d’une dizaine d’indicateurs économiques répartis en quatre blocs, à savoir des indicateurs d’activité, d’emploi, d’entrepreneuriat et de commerce extérieur. Ces tableaux sont suivis par des graphiques afférents aux principaux partenaires commerciaux à l’exportation et à l’importation ainsi que par un commentaire explicatif sur l’évolution du secteur en 2021. Cette étude a été clôturée le 21 avril 2021. Les principaux éléments à retenir de ce rapport sont expliqués brièvement ci-dessous.  

En Belgique et dans le reste du monde, l’activité économique a évolué en 2020 au rythme des mesures de confinement, prises par de nombreux gouvernements afin de tenter de limiter la propagation du coronavirus. À côté des effets de la pandémie de coronavirus sur son économie, mettant à mal la solvabilité de certaines entreprises, la Belgique risquait également de subir de plein fouet les conséquences d’un Brexit sans accord. Heureusement, l’Union européenne et le Royaume-Uni ont signé, in extremis, un accord de commerce et de coopération en décembre 2020.

Dès lors, la confiance des entrepreneurs dans les industries alimentaires a fortement chuté en mars 2020 pour atteindre un niveau inférieur à celui observé lors de la crise économique et financière de 2008.

Les industries alimentaires ont connu une année globalement défavorable en 2020. En effet, le chiffre d’affaires a connu un recul et la production s’est légèrement affaiblie, tandis que les prix à la production ont poursuivi leur mouvement haussier. Le nombre d’employeurs a connu un repli sur les neuf premiers mois de 2020. Le commerce extérieur est en berne, avec une diminution des exportations et une augmentation des importations, résultant en un amoindrissement du solde de la balance commerciale. Plusieurs éléments ont néanmoins connu une évolution plus favorable dans les industries alimentaires en 2020, bien qu’ils soient assez peu nombreux. On constate en effet une hausse légère des investissements, une augmentation de l’emploi au cours des neuf premiers mois de l’année et une diminution des faillites et emplois perdus à la suite de ces faillites. Rappelons que ce dernier élément doit néanmoins être analysé avec prudence au vu de la mise en place des moratoires sur les faillites en cours d’année. Enfin, la dynamique entrepreneuriale était encore relativement vigoureuse en 2019 (dernière année complète disponible), avec un nombre de créations d’entreprises supérieur à celui des radiations.

La fabrication de boissons a connu une année mitigée en 2020. Si les indicateurs d’activité ont évolué négativement (le chiffre d’affaires a diminué, les investissements ont chuté, la production s’est affaiblie, tandis que les prix à la production ont légèrement grimpé), les indicateurs d’emploi sur les neuf premiers mois de l’année ont évolué favorablement (le nombre de postes de travail s’est inscrit à la hausse, de même que le nombre d’employeurs présents dans le secteur). En ce qui concerne le commerce extérieur, les exportations ont diminué, mais les importations ont connu un certain repli, impliquant dès lors une amélioration du solde de la balance commerciale. Enfin, bien que la dynamique entrepreneuriale soit positive en 2019, le nombre d’entreprises créées s’affiche à la baisse, tandis que le nombre d’entreprises radiées est en forte augmentation. De plus, le nombre d’assujettis présents dans le secteur s’est accru. Si le nombre d’entreprises ayant été déclarées en faillite est resté stable, le nombre d’emplois perdus à la suite de ces faillites affiche en revanche une certaine hausse, atteignant ainsi un niveau record en 2020.

Dernière mise à jour
22 août 2021