Etude d'impact attentats terroristes en Belgique - juin 2016
Le ministre de l’Economie et des Consommateurs Kris Peeters a demandé au SPF Economie d’apprécier l’impact économique de la menace terroriste et des attentats terroristes sur l’économie belge. La première étude, réalisée à la suite des attentats terroristes de Paris du 13 novembre 2015, concernait exclusivement la région de Bruxelles-Capitale. Au terme du mois de novembre, la vie à Bruxelles a été soumise à rude épreuve : les métros n’ont pas roulé, les écoles, les centres commerciaux et les restaurants ont été fermés, des évènements ont été annulés et cer-taines entreprises de la région bruxelloise ont gardé porte close ou ont encouragé le télétravail. Le présent exercice évalue les retombées des attentats terroristes perpétrés en Belgique le 22 mars 2016 et porte dès lors sur les trois régions du pays.
Il va de soi que la vie économique a été impactée. La quantification des retombées des mesures précitées sur l’activité économique n’est toutefois pas un exercice aisé. En outre, les indicateurs conjoncturels macroéconomiques actuellement disponibles sont en effet limités. Les dernières données des échanges de services de la balance des opérations courantes montrent pour la com-posante voyages1, une diminution des exportations de 34 % entre le troisième et le quatrième tri-mestre de 2015 (après une baisse de 37 % pour la même période en 2014). L’évolution à un an d’écart (Q4 2015 – Q4 2014) des voyages se révèle également négative (-4 %). Toutefois, l’évolution à deux ans (Q4 2015 – Q4 2013) et à trois ans d’écart (Q4 2015 – Q4 2012) des voyages est positive (de respectivement 8 % et 11 %). L’impact des attentats sur la composante voyages est plus visible avec l’évolution annuelle.