Analyse des prix : 2015 ICN Rapport annuel

Analyse des prix : 2015 ICN Rapport annuel

Éditeur
Institut des comptes nationaux
Auteur(s)

Institut des comptes nationaux

Date de publication

Inflation en 2015

Le rapport annuel 2015 de l’Observatoire des prix montre l’évolution des prix à la consommation des biens et services. Analysée tout au long de ce rapport, l’inflation en Belgique est comparée au taux d’inflation mesuré dans les principaux pays voisins (Allemagne, France et Pays-Bas). Certains produits sont analysés plus en détail. Il s’agit de l’énergie, qui comprend le gaz, l’électricité, le mazout et les carburants ; des produits alimentaires tels que la viande, les fruits, les légumes, les produits laitiers, le pain ; des services comme les restaurants et des services culturels; d’autres biens tels que les vêtements, les voitures ou les produits pharmaceutiques.

Plusieurs autres thématiques sont proposées dans ce rapport annuel 2015 :

  • L’impact de la révision du mécanisme d’indexation pour l’électricité et le gaz 
  • La transmission des prix pour les poires Conférence, les laitues et les poivrons : l’évolution des prix à la consommation de ces trois produits alimentaires semble fortement liée aux prix pratiqués sur les criées belges
  • La comparaison entre la Belgique et les pays voisins principaux concernant les prix à la consommation des services de télécommunication (internet, téléphone fixe et mobile), l’évolution de certains prix administrés (protection sociale, collecte de déchets…), l’influence des changements d’accises sur l’ évolution des prix de l’ alcool et le tabac.

 

Inflation sous-jacente : un écart persistant en défaveur de la Belgique

L’inflation sous-jacente mesure l’évolution générale des prix mais en faisant abstraction des biens dont les prix sont les plus volatils, car soumis en grande partie à des facteurs exogènes tels que des tensions sur les marchés des matières premières ou encore la météo (c’est le cas donc pour les produits énergétiques et les produits alimentaires non transformés). 

En Belgique, l’inflation sous-jacente évolue plus rapidement que dans les principaux pays voisins depuis plusieurs années déjà: depuis 2008, les biens et services pris en compte pour le calcul de l’inflation sous-jacente ont vu leurs prix augmenter de 12,6 % contre une augmentation de 8,7 % en moyenne pour l’Allemagne, la France et les Pays-Bas.

Quelles sont les raisons de cette progression plus rapide de l’inflation sous-jacente en Belgique ? Quels produits et/ou services peuvent en être incriminés ? L’Observatoire des prix a tenté de faire la lumière sur une tendance de fond.

La composition des prix des produits pétroliers

Cette partie du rapport annuel analyse l'évolution des différentes composantes des prix des produits pétroliers, et compare les prix réels à la pompe en Belgique et dans les principaux pays voisins.

En Belgique, le Contrat de Programme établi entre l'État belge et la Fédération pétrolière belge fixe un prix maximum pour chaque produit pétrolier (essence, diesel, mazout de chauffage, LPG,...) afin de garantir l'approvisionnement de la Belgique en produits pétroliers et de réduire la volatilité de leurs prix.

La première composante est le prix du produit raffiné, qui est surtout influencé par le prix du pétrole brut sur les marchés internationaux, viennent ensuite les marges brutes maximales de distribution visant à couvrir l’ensemble des frais de distribution des produits finis, des raffineries jusqu’aux consommateurs finaux. Enfin, les prix maximums sont constitués des accises, de cotisations diverses et de la TVA. Cependant, le prix proposé par les fournisseurs peut être inférieur à ce prix maximum.

L'accord laitier et son impact sur les prix à la consommation

Depuis 2014, le prix perçu par le producteur laitier pour son lait n'a cessé de baisser, et ce, tant en Belgique que dans les principaux pays voisins. Afin d'atténuer la crise dans le secteur laitier, les partenaires de la Concertation belge de la Chaîne agroalimentaire ont annoncé des mesures le 31 août 2015. Dans le sillage de l'accord laitier de 2009, l'accord actuel prévoit d'octroyer à court terme un supplément direct unique, couplé à un mécanisme de stabilisation à long terme.

Ce chapitre porte notamment sur l'impact de l'accord laitier sur les prix à la consommation du lait.

Dernière mise à jour
21 février 2018