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Cette section esquisse les aspirations des PME en matière de financement. À l’inverse de la page relative aux types de financement, qui analyse les demandes de financement déjà introduites par les PME sondées ainsi que les montants sollicités par le passé, cette section tend à mettre en perspective les souhaits des entreprises pour leur développement future. Les questions sur les formes de financement souhaitées, les montants souhaités, les principaux obstacles au financement et la confiance qu’elles ont dans le résultat proviennent de l’édition du Survey on Access to Finance of Entreprises (SAFE), enquête réalisée conjointement par la Banque centrale européenne et la Commission européenne.
Type de financement externe souhaité
Les PME belges envisagent à l’avenir de se financer principalement par le biais de prêts bancaires : 60,5 % d'entre elles expriment cette préférence. En comparaison, les prêts issus d'autres sources, telles que les aides publiques ou les crédits commerciaux, n'attirent que 16,8 % des PME. Les petites et moyennes entreprises belges manifestent ainsi une nette préférence pour le financement par endettement, reléguant le financement par apport de capitaux, qui bien qu’en hausse par rapport aux années précédentes, n'est recherché que par 6,2 % d'entre elles en 2023.
Montant souhaité
Deux cinquièmes des PME belges estiment qu’un montant inférieur à 100.000 euros suffirait à concrétiser pleinement leurs ambitions de croissance, tandis qu'une entreprise sur cinq vise des montants compris entre 250.000 et un million d'euros. Toutefois, les prêts de plus faible envergure, allant jusqu'à 25.000 euros, semblent moins attractif. Par ailleurs, la proportion d'entreprises incapables d'estimer avec précision le montant idéal nécessaire à leur développement a augmenté de manière significative, passant de 10,2 % en 2019 à 20,7 % en 2023.
Obstacles au financement externe
Environ deux entreprises sur cinq (41,5 %) déclarent ne rencontrer aucun obstacle pour financer leur développement, un chiffre stable par rapport à 2022, mais nettement inférieur à celui des années précédentes (58,4 % en 2021).
Les entreprises confrontées à des difficultés évoquent la hausse des taux d'intérêt comme frein majeur à l'obtention d'un financement externe (46,6 % des entreprises concernées). Ce pourcentage marque une augmentation significative par rapport à 2022 (36,3 %), et un triplement par rapport à 2021 (11,1 %). Combinés à l'absence de garanties ou de sûretés (14,5 %), les obstacles entravant l'accès au financement affectent plus de 60 % des entreprises. À l'inverse, l'insuffisance de financement est perçue comme un obstacle moins significatif en 2023, cet aspect ne concernant que 5 % des entreprises.
Ces résultats ne s’appliquent qu’aux entreprises qui considèrent le financement par emprunt comme une forme de financement désirable.
Confiance dans la négociation en vue d’obtenir le résultat souhaité
L'investissement en capital s'opère notamment par le biais de capital-risqueurs et de business angels. Le particulier peut également investir dans des entreprises tout en bénéficiant d'un avantage fiscal grâce au mécanisme du tax shelter pour start-up et scale-up.
Des informations détailléses sur l'utilisation du tax shelter
En Belgique, le financement par actions reste marginal : il est utilisé par moins d'une PME sur cent, bien qu'il soit jugé pertinent par 10,7 % d'entre elles (voir types de financement).
Ce faible attrait pour le financement par actions peut s'expliquer en partie par une confiance moindre des PME quant à l'obtention d'un résultat satisfaisant auprès des investisseurs en capital-risque ou des business angels, comparé aux banques.
En effet, 68 % des PME déclarent avoir confiance dans l'obtention du financement escompté auprès des banques, un chiffre qui chute à 20,5 % lorsqu'il s'agit de lever des fonds auprès des investisseurs en capital-risque. Cette confiance, tant à l'égard des banques que des investisseurs en capital, a atteint en 2023 son niveau le plus bas depuis cinq ans.