Le fonctionnement d’internet repose sur l’Internet Protocol (IP) et sur les adresses IP qui permettent aux appareils de communiquer entre eux sur le réseau. Les adresses IP sont des numéros d'identification, comparables à des numéros de téléphone, attribués à chaque branchement d'appareil à un réseau informatique. Concrètement, il s’agit d’une série de nombres, séparés par des points, difficiles à mémoriser pour les utilisateurs en ligne.

Le système de noms de domaine (DNS) a donc été mis au point pour traduire ces adresses IP en adresses alphanumériques uniques, appelées noms de domaine. Il est en effet plus facile de retenir « http://economie.fgov.be » que 193.190.127.2. Les noms de domaine permettent de faciliter la recherche d’un site web donné ou d’envoyer des messages électroniques, sans recopier une longue adresse IP.

Le nom de domaine ne constitue pas un droit de propriété industrielle et, contrairement à la dénomination commerciale, il n’identifie pas forcément une entreprise. Cependant, il représente une valeur commerciale importante et un enjeu stratégique de premier plan. Un nom de domaine est composé d’un nom de domaine de premier niveau (Top-Level Domain ou TLD), éventuellement accompagné d’un nom de domaine de deuxième niveau (Second-Level) et d’un nom de domaine de troisième niveau (Third-Level). Dans l’exemple suivant [http://economie.fgov.be] : [.be] est le Top-Level, [.fgov] est le Second-Level et [.economie] le Third-Level. Le domaine de premier niveau peut être générique, en anglais, « generic Top-Level Domain » (gTLD), comme « .com », « .gov », « .net », ou être national, en anglais, « country code Top-Level Domain » (ccTLD), comme « .be » ou « .eu ».

En juin 2011, l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), association compétente pour l’attribution des noms de domaine et des adresses IP, a annoncé la fin des restrictions sur les domaines de premier niveau génériques, dont le nombre était auparavant limité à 22. Fin 2013, 1.000 nouveaux noms de domaine gTLDs pourraient donc être délivrés par l’ICANN. Dans le domaine des politiques publiques, l’ICANN reçoit des recommandations du « Governmental Advisory Committee » (GAC), composé de représentants des autorités publiques, et chargé, notamment, d’examiner la compatibilité des activités de l’ICANN avec le droit applicable. La Belgique est représentée au sein du GAC par l’IBPT et par la Direction générale des Télécommunications de la Société de l’Information du SPF Economie.

Dernière mise à jour
12 février 2024