Rapport sur la conjoncture économique dans l’industrie du textile et de l’habillement - janvier 2021

Rapport sur la conjoncture économique dans l’industrie du textile et de l’habillement - janvier 2021

Éditeur
Séverine Waterbley
Auteur(s)

Chantal Binotto, Arno Noens, David Restiaux, Richard Saka Sapu, Kris Van den Berghe & Vincent Vanesse

Date de publication

Les principaux enseignements à tirer de la publication du Rapport de conjoncture dans l’industrie du textile et de l’habillement sont les suivants :

En Belgique et dans le reste du monde, l’activité économique a évolué, en 2020, au rythme des mesures de confinement prises par de nombreux gouvernements afin de tenter de limiter la propagation du coronavirus.

À côté des effets de la pandémie de coronavirus sur son économie, la Belgique risquait également de subir de plein fouet les conséquences d’un Brexit sans accord. Heureusement, l’Union européenne et le Royaume-Uni ont signé, in extremis, un accord de commerce et de coopération en décembre 2020, qui permet, pour autant que les produits répondent aux règles d’origine, d’éviter les quota et le paiement de droits de douane. Les entreprises exportatrices devront toutefois s’acquitter d’un certain nombre de formalités douanières et de contrôles.

La confiance des chefs d’entreprises dans l’industrie du textile a fortement chuté au début de la crise sanitaire pour atteindre un niveau extrêmement bas en mai 2020, soit à un niveau encore légèrement inférieur à ce qui avait été enregistré lors de la crise économique et financière de 2008-2009. La courbe du climat de confiance des entrepreneurs est remontée par la suite mais les dernières données brutes de 2020 montrent un nouveau décrochage.

L’industrie du textile (C13)

En 2019, les indicateurs traduisant une évolution favorable pour l’industrie du textile sont la hausse du chiffre d’affaires et des investissements, l’augmentation des créations d’entreprises, la croissance du nombre d’assujettis, la réduction des entreprises en état de faillite et des emplois perdus résultant de ces faillites ou encore la progression des exportations et du solde de la balance commerciale. Au contraire, les indicateurs qui ont apporté un peu d’ombre au tableau sont la baisse de la production, la hausse des prix à la production, la diminution de l’emploi et de la masse salariale, la réduction du nombre d’employeurs, l’augmentation des radiations d’entreprises et la hausse des importations.

En première partie d’année 2020, la quasi-totalité des indicateurs a évolué défavorablement dans l’industrie du textile. Il s’agit de la baisse du chiffre d’affaires et des investissements, d’un affaiblissement de la production, d’une réduction de l’emploi, de la masse salariale et du nombre d’employeurs ainsi que de la diminution des exportations, de la hausse des importations et de la dégradation du solde de la balance commerciale. Les éléments qui ont soutenu l’industrie du textile en première partie d’année 2020 sont moins nombreux. Il s’agit de la diminution des prix à la production, d’une réduction du nombre de faillites et des emplois perdus à la suite de ces faillites. Rappelons toutefois qu’un moratoire sur les faillites a été adopté par le gouvernement belge et que le nombre de faillites pourrait dès lors s’orienter à la hausse dès la fin de l’application de cette mesure.

L’industrie de l’habillement (C14)

En 2019, la quasi-totalité des indicateurs a évolué défavorablement dans l’industrie de l’habillement. Il s’agit d’une diminution du chiffre d’affaires et des investissements, d’un repli de la production, d’un accroissement des prix à la production, d’une réduction de l’emploi, de la masse salariale et du nombre d’employeurs. La diminution du nombre d’entreprises créées et l’augmentation du nombre d’entreprises radiées, ainsi qu’une augmentation des faillites et des emplois perdus à la suite de ces faillites a également influencé négativement la santé économique de l’industrie de l’habillement. Il en va de même pour le commerce extérieur qui a connu une diminution de ses exportations. Seules la hausse des entreprises assujetties, la diminution des importations et l’amélioration du solde de la balance commerciale ont contrecarré quelque peu le bilan négatif de l’industrie de l’habillement en 2019.

En première partie d’année 2020, la quasi-totalité des indicateurs a évolué défavorablement dans l’industrie de l’habillement. Il s’agit notamment de la diminution du chiffre d’affaires et des investissements, d’un affaiblissement de la production, d’une réduction de l’emploi, de la masse salariale et du nombre d’employeurs ainsi que d’une hausse du nombre d’emplois perdus à la suite de faillites. L’affaiblissement des exportations et la dégradation du solde de la balance commerciale ont également joué négativement dans l’industrie de l’habillement. Dès lors, peu d’éléments ont soutenu l’industrie de l’habillement en première partie d’année 2020, à savoir la baisse des prix à la production, la diminution du nombre de faillites et la baisse des importations. Rappelons encore une fois qu’un moratoire sur les faillites a été adopté par le gouvernement belge et que le nombre de faillites pourrait dès lors être sous-estimé. Notons également que 2020 est une année particulière, remplie de craintes notamment vis-à-vis de la pandémie de coronavirus et d’un Brexit envisagé sans accord jusqu’au mois de décembre.

Dernière mise à jour
14 avril 2021