Note de conjoncture

Aperçu de l'économie belge - Note de conjoncture d'octobre 2020

Éditeur
SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie
Date de publication

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    Les développements conjoncturels récents montrent que la croissance annuelle du PIB était relativement bonne en Belgique en 2019 (+1,7 %, contre +1,8 % en 2018), sous l’impulsion d’une demande intérieure hors stocks vigoureuse. De plus, en 2019, la croissance du PIB en Belgique s’est montrée plus dynamique que celle de l’Union européenne (+1,5 %) et celle de la zone euro (+1,3 %). Au deuxième trimestre de 2020, la Belgique a connu un recul de son PIB de 13,9 % à un an d’écart, une diminution exceptionnelle faisant suite aux mesures de confinement strict prises par le gouvernement et à l’arrêt des activités jugées comme non essentielles. Plus particulièrement, la consommation privée et les dépenses d’investissement se sont effondrées. Seules les exportations nettes ont contribué positivement à l’évolution du PIB au deuxième trimestre de 2020.

    Depuis 2014, les services soutiennent presque entièrement la croissance du PIB.

    L’indice de production dans l’industrie manufacturière (hors construction) s’est accru en 2019 pour la quatrième année consécutive alors que la production dans le secteur de la construction s’est très légèrement détériorée. Le recul de la production de ces deux branches d’activité observé au premier trimestre 2020 à un an d’écart s’est fortement accentué au deuxième trimestre de 2020, sous l’effet, notamment, de l’arrêt partiel ou total de l’activité de certaines industries à la suite des mesures de confinement prises par le gouvernement pour lutter contre l’expansion de la pandémie de la Covid-19.

    La démographie des entreprises s’est encore montrée vigoureuse en 2019, avec un plus grand nombre de créations d’entreprises que de cessations et un solde net de 37.546 unités, soit le plus grand solde net observé sur la période 2015-2019. Si ce dynamisme entrepreneurial s’est poursuivi au premier trimestre de 2020, les choses se sont quelque peu détériorées par la suite.

    Dans son ensemble, 2019 s’est avérée une année favorable sur le marché de l’emploi, le taux d’emploi poursuivant sa progression et les taux de chômage (à la fois le taux de chômage total et celui des jeunes de moins de 25 ans) leur diminution. A contrario, au deuxième trimestre de 2020, seul le taux de chômage total tire son épingle du jeu, en continuant sa diminution pour atteindre 4,9 % (contre 5,3 % au deuxième trimestre de 2019).

    Après avoir ralenti au deuxième trimestre de 2020, sous l’effet d’un recul des prix des principaux produits énergétiques et, dans une moindre mesure, par une décélération de l’inflation des services, l’inflation mesurée par l’IPCH est repartie à la hausse au troisième trimestre 2020.

    En ce qui concerne les perspectives de croissance à court terme pour l’économie belge, le Bureau fédéral du Plan (BfP) prévoit toujours une grande récession économique pour 2020 à la suite de la crise mondiale du coronavirus. Le PIB diminuerait de 7,4 % en 2020 (soit moins fortement que prévu initialement) après avoir crû de 1,7 % en 2019. Néanmoins, la reprise devrait déjà avoir lieu en 2021 où la croissance économique s’élèverait à 6,5 %. Bien sûr, étant donné les incertitudes entourant encore la pandémie et son évolution, ces prévisions sont susceptibles d’être revues dans les mois à venir.

    Dernière mise à jour
    18 décembre 2020