Aperçu de l'économie belge - Note de conjoncture de juillet 2020

Aperçu de l'économie belge - Note de conjoncture de juillet 2020

Éditeur
Regis Massant
Auteur(s)

SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie

Date de publication

La Belgique, petite économie ouverte de 11,5 millions d’habitants, se situe en plein coeur de l’Europe de l’Ouest. En 2019, son PIB était de 473,1 milliards d’euros. L’économie jouit d’une bonne infrastructure de communication ainsi que d’une main-d’oeuvre hautement qualifiée. Du fait de son ouverture, les échanges commerciaux sont essentiels pour la Belgique. Par ailleurs, 69,9 % des exportations belges sont destinées au marché intra-européen. Les pays voisins de la Belgique constituent ses principaux partenaires commerciaux. Il s’agit de l’Allemagne, de la France et des Pays-Bas. Pourtant, malgré une amélioration de son solde, la balance commerciale était encore négative en 2019.

Les produits principalement exportés en 2019 par les entreprises belges concernaient les produits issus des industries chimiques, mais également les véhicules et matériels de transport ainsi que les machines et appareils électriques.

En 2018, l’industrie chimique était le principal secteur de l’industrie manufacturière à créer de la valeur ajoutée, suivie par l’industrie alimentaire et des boissons et par l’industrie pharmaceutique.

Les développements conjoncturels récents montrent que la croissance annuelle du PIB était relativement bonne en 2019 (+1,4 %, contre +1,5 % en 2018), sous l’impulsion d’une demande intérieure hors stocks vigoureuse. Si la croissance du PIB est encore moins soutenue en Belgique que dans l’Union européenne (+1,5 %), elle s’en rapproche de plus en plus. Par ailleurs, elle a même été plus dynamique que celle de la zone euro (+1,2 %). Au premier trimestre de 2020, la Belgique a connu un recul de son PIB de 2,5 % à un an d’écart, ce qui ne s’était plus vu depuis la crise économique et financière de 2009. Seules les exportations nettes et les variations de stock ont contribué positivement à la croissance du PIB au premier trimestre de 2020..

Depuis 2014, les services soutiennent presque entièrement la croissance du PIB.

L’indice de production dans l’industrie manufacturière hors construction s’est accru en 2019 pour la quatrième année consécutive alors que la production dans le secteur de la construction s’est stabilisée. La production de l’industrie manufacturière hors construction s’est réduite au premier trimestre de 2020, en glissement annuel, à l’instar de la production dans la construction.

La démographie des entreprises s’est encore montrée vigoureuse en 2019, avec un plus grand nombre de créations d’entreprises que de cessations et un solde net de 37.546 unités, soit le plus grand solde net observé sur la période 2015-2019. Ce dynamisme entrepreneurial s’observe également au premier trimestre de 2020 avec un solde net de 4.743 entreprises créées.

Le taux d’emploi (65,3 %) s’est accru de 0,8 point de pourcentage en 2019 par rapport à 2018 tandis que le taux de chômage total (5,4 %) s’est réduit de 0,6 point de pourcentage sur cette période. Au premier trimestre de 2020, le taux d’emploi continue d’augmenter tandis que le taux de chômage poursuit sa baisse. Cependant, malgré cette évolution positive en 2019, des progrès restent à faire pour atteindre l’objectif d’emploi de la stratégie Europe 2020, fixé à 73,2 % pour la Belgique en 2020. Cet objectif s’élève à 75 % pour l’Union européenne.

Les prix à la consommation ont ralenti au deuxième trimestre de 2020, sous l’effet d’un recul des prix des principaux produits énergétiques et, dans une moindre mesure, par une décélération de l’inflation des services.

En ce qui concerne les perspectives de croissance à court terme pour l’économie belge, le Bureau fédéral du Plan (BfP) prévoit une grande récession économique pour 2020 à la suite de la crise mondiale du coronavirus. Le PIB diminuerait de 10,5 % en 2020 après avoir crû de 1,4 % en 2019. Néanmoins, la reprise devrait déjà avoir lieu en 2021 où la croissance économique s’élèverait à 8,2 %. Bien sûr, étant donné les incertitudes entourant encore le coronavirus et la façon dont la situation évoluera dans les prochains mois, ces prévisions sont susceptibles d’être revues dans les mois à venir. Par conséquent, la plus grande précaution doit être de rigueur lors de l’interprétation de ces chiffres.

Dernière mise à jour
16 septembre 2020